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Appel a la rencontre internationale de solidarité avec la Bolivie à Santa Cruz, Bolivie, du 23 au 25 octobre 2008

Traduit par  Fausto Giudice

1. Nous, habitants dignes de ce continent, Abya Yala1, luttons depuis des siècles pour restaurer le Sumak Kawsay2 (le bien vivre), dont nous avons été dépossédés par les envahisseurs et les colonisateurs qui se sont succédés. À chaque époque, ils ont assassiné les dirigeants dignes et dépouillé les peuples de leurs richesses. Possédés par leur cupidité, ils ont violé tous les droits des hommes et ceux de la Pachamama3 avec la complicité et l’aval des membres des hiérarchies religieuses, qui ont pactisé avec le pouvoir politique et économique à chaque époque de l’histoire.

2.  516 ans après le début de la conquête de notre continent, les nouveaux envahisseurs et conquistadors cherchent à faire avorter le nouveau mouvement de libération en Amérique latine. Nus assistons au retour des descendants des assassins et pillards, dont la politique néolibérale provoque de nouveaux massacres et pillages. 

3. L’impérialisme usaméricain et ses alliés des secteurs oligarchiques d’Amérique latine cherchent à  stopper les processus de libération, entre autres à Cuba, au Venezuela, en Bolivia, en Équateur, au Paraguay et au Nicaragua. Les oppresseurs laissent ainsi tomber leur toison de brebis, laissant apparaître pleinement leurs gueules de loups rapaces, prêts à tout pour sauver leur système politique, économique, social et culturel, devenu caduc. La Bolivie est aujourd’hui la cible de la plus grande offensive de ces secteurs qui croient être les maîtres du monde et ont l’intention de s’approprier de manière permanente l’eau, le gaz, le pétrole et la terre qui appartiennent a peuple bolivien. 

4. En Bolivia, les groupes qui forment la "media luna"4 sont des groupes fascistes civiques et préfectoraux, héritiers des hommes qui avaient servir Hitler dans son projet de mort et s’étaient enfuis après la défaite de 1945 dans divers pays dont la Bolivie. Ces groupes ne peuvent pas comprendre que l’heure a sonné : ce qui a été volé doit éter restituté à ses propriétaires légitimes. 

Ils ne supportent pas qu’en Bolivie, pour la première fois dans l’histoire de l’Amérique latine, le peuple ait élu comme président, avec plus de 53% des voix, le frère aymara Evo Morales Ayma,héritier des rébellions de Tupac Katari, Bartolina Sisa, Tupak Amaru et du Che Guevara; un homme enfanté par la Pachamama, qui s’est forgé dans l’insurrectioon sociale à la lumière du feu millénaire de la feuilel sacrée de coca; un homme qui a convoqué la nouvelle Assemblée constituante et a gagné proprement et dignement toues les batailles; qui lutte pour une authentique réforme agraire dans un pays dont plus de 80% des habitants sont pauvres et qui a été confirmé comme président par par 67,4 % des voix au  référendum du 10 Août ; qui a nationalisé les ressources stratégiques comme le pétrole et le gaz naturel ; qui a mis en oeuvres des mesures de solidarité sociale en faveur des déshérités ; qui par un geste digne, a expulsé l’ambassadeur US à La Paz Philip Goldberg, qui conspirait contre la souveraineté de la Bolivie et ne respectait pas le droit à l’autodétermination des peuples. Toutes ces mesures et d’autres illustrent l’engagement irrévocable d’Evo à servir le peuple qui l’a élu et confirmé à son poste..

5. Ces secteurs antidémocratiques qui n’acceptent pas leur défaite et désespéré à l’idée de perdre leurs privilèges, ont lancé le plan de division du pays pour l’autonomie des États de Santa Cruz, Tarija, Beni et Pando, et ils ont mis en oeuvre une nouvelle phase de leur plan putschiste, en utilisant le groupe terroriste baptisé "juventud cruceñista" (« jeunesse de Santa Cruz »), en s’emparant des sièges d’institutions publiques. Guidés par leur désir frénétique de déstabiliser le gouvernement légitime du président  Evo Morales, ils massacrent et assassinent des dizaines d’indigènes et de paysans désarmés à  Porvenir (Pando), lesquels rejoignent par leur sacrifice les milliers de héros et martyrs qui ont offert leur vie pour la récupértaion défintive Sumak Kawsay sur notre continent.

 6. Face à cette situation, au nom du cri aimant et rebelle de la Pachamama pour la justice, au nom des femmes et hommes dignes que nous sommes, désireux de laisser à nos fils et filles une planète où la fraternité universelle puisse être vécue, de par l’exercice du droit à une vie digne, à l’autodétermination des peuples et dans le respect de la coexistence interculturelle et plurculturelle, pour un monde juste et fraternal, nous appelons toutes les organisations indgènes, afroaméricaines, paysannes, ouvrières, féminines, les mouvements sociaux et étudiants, les réseaux, intellectuels,personnalités, amis et amis des causes révolutionnaires, à participer à la Reencontré internationale de solidarité avec la Bolivia, qui aura lieu à  Santa Cruz de Bolivia du 23 au 25 Octobre 2008, pour unir nos forces et nos coeurs et témoIgner ensemble à la face du monde que LA BOLIVIE N’EST PAS SEULE À LUTTER. 

Pour cela nous faisons notres ces mots du président Evo Morales :

« Je me tromperai souvent – qui ne se trompe jamais -, mais dans la lutte contre la colonisation néolibérale, jamais je ne me tromperai, jamais je ne vous trahirai. »

(Evo Morales, Umala 3 Mai 2008)

 

Appel lancé par :

* Confederación de Pueblos de la Nacionalidad Kichwa del Ecuador/Confédération des peuples de nationalité kichwa de l’Équateur (ECUARUNARI) – Ecuador

* Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador/Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (CONAIE) - Ecuador

* Organización Nacional Indígena de Colombia/Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC) - Colombia

* Consejo de Todas las Tierras/Conseil de toutes le terres - Chile

* Movimiento Sin Tierra/Mouvement des Sans Terre (MST) - Brasil

* Vía Campesina - Brasil

   
   

Notes de Tlaxcala

1) Abya Yala est le nom choisi en 1992 par les nations indigènes d'"Amérique" pour désigner le continent au lieu de le nommer d'après Amerigo Vespucci.
L'expression « Abya Yala » vient de la langue des Kunas, un peuple indigène de Panama et de Colombie qui utilise cette expression pour nommer l'Amérique. Les mots signifient « terre dans sa pleine maturité ». Le leader indigène aymara de Bolivie Takir Mamani a proposé que tous les peuples indigènes des Amériques nomment ainsi leurs terres d'origine, et utilisent cette dénomination dans leurs documents et leurs déclarations orales, arguant que « placer des noms étrangers sur nos villes, nos cités et nos continents équivaut à assujettir notre identité à la volonté de nos envahisseurs et de leurs héritiers. » La proposition de Takir Mamani a reçu un accueil favorable dans divers secteurs. La première rencontre continentale des peuples et groupes ethniques d’Abya Yala a eu lieu à La Paz en Octobre 2006.

2) Sumak Kawsay : « vivre pleinement », expression d’ un concept ancestral des indigènes d’Équateur, du Pérou et de Bolivie, sur la manière d’être au monde, dans le respect des hommes et de la nature, dont l’introduction dans la nouvelle Constitution est actuellement débattue en Équateur, pour marquer une rupture avec la conception capitaliste de la société, de la croissance et du développementLa Pachamama.

3) Pachamama : Terre-Mère dans la civilisation Tiwanaku (Ve-XIe siècle) puis dans la civilisation inca, à laquelle les Quechuas et Aymaras continuent de faire des offrandes (challa ou pago) le 1er Août de chaque année. Elle est associée à la fécondité, donc à une femme et une mère qui prodigue bienfaits et soins, et nourrit ses enfants. Le terme vient des mots quechua pacha, qui signifie à la fois " terre " et " temps ", et mama, "mère".

4) Media Luna : litt. le croissant, terme désignant les 4 départements de l’est de la Bolivie dont les préfets ont pris la tête de la subversion « sécessionniste » contre le gouvernement central.

*    *    *

 

Pour signer l'appel et plus d'informations :

agenciaplurinacional@yahoo.com   -   todosconbolivia@yahoo.es 

 

Les ONG françaises se mobilisent pour dénoncer la situation en Bolivie

Jeudi 11 septembre, dans le Département de Pando (Nord de la Bolivie), un groupe de paysans et de dirigeants d’organisations sociales ont été victimes d’une embuscade suivie d’un massacre perpétré par des hommes lourdement armés. La presse faisait état à cette date de nombreux blessés et de 18 morts , 24 blessés et 106 disparus (source : Le Monde du 18 septembre 2008).

La Bolivie est depuis de longs mois secouée par une forte polarisation politique et des explosions de violence au sein des régions de l’est du pays (« Basses Terres », soit les départements de Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando), régions où les Préfets ont radicalement exprimé leur opposition à la politique menée par le gouvernement du Président Evo Morales. A l’origine des dernières violences, une réforme destinée à redistribuer 30% des ressources de l’impôt sur les hydrocarbures pour le financement d’une allocation pour les personnes de plus de 60 ans, la « Rente Dignité ».

Auteurs des violences, des membres des « Comités Civiques » et des groupes de la « Juventud cruceñista », bandes de jeunes organisés et armés, commettent en totale impunité des actions violentes, des menaces de mort et violations des droits de l’homme à l’encontre des représentants des organisations paysannes et indigènes, des dirigeants syndicaux, détruisent des installations et bâtiments publics, les sièges des organisations sociales et des Organisations Non Gouvernementales locales. Vendredi 9 septembre, les bureaux de CEJIS (Centre d’Etudes Juridiques et de Recherche Sociales), organisation accompagnant les populations indigènes et paysannes de l’Est du pays, ont été totalement dévastés, ceux des organisations sociales telles que la CIDOB, CPESC, COPNAG, ont été attaqués ou détruits. De nombreuses organisations régionales et nationales (comme CIPCA) reçoivent des menaces.

Ces groupes, animés par des sentiments néo fascistes et au discours profondément raciste, les « Comités Civiques » et des préfets des régions des « Basses Terres » agissent contre les réformes impulsées par le gouvernement d’Evo Morales, visant à mettre en place les politiques redistributives et plus inclusives (nouvelle Constitution favorable aux populations indigènes, relance de la réforme agraire ...), longtemps attendues par les populations les plus vulnérables du pays. Ces réformes sont perçues comme une menace des intérêts des groupes minoritaires risquant de perdre leurs privilèges politiques et économiques. Malgré ces agissements, le Président Morales, conforté dans son action suite au Référendum révocatoire du 10 août 2008 (remporté avec 67.4% des électeurs, soit 13 points de plus qu’aux élections présidentielles de décembre 2005) est décidé à maintenir sa politique tout en adoptant une posture de conciliation et en proposant des négociations aux préfets de l’opposition, qui doivent au préalable restituer les édifices investis.

Les organisations de solidarité internationale, de défense des droits de l’homme françaises condamnent les actes de violence, les agressions, et menaces commises contre les organisations sociales du département de Pando.

Elles demandent que :

-  la voie de la concertation soit privilégiée pour parvenir à une solution concertée au conflit dans le cadre du respect de l’Etat de droit, pour éviter une dégradation de la situation et l’augmentation des violences politiques et sociales.
-  des enquêtes soient promptement menées pour éclaircir les faits ayant mené au massacre du 11 septembre 2008,
-  soient condamnés les responsables de ce massacre,
-  soit garantie la sécurité des dirigeants paysans, des défenseurs des droits de l’homme et des membres des organisations non gouvernementales,
-  que la liberté d’opinion et de manifestation des organisations sociales soient garanties sur l’ensemble du territoire

France Libertés
France Amérique Latine
Terre des Hommes France
Secours Catholique
Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
Pax Christi France
ACAT France
Ecole de la Paix Grenoble

Paris le 22 septembre 2008

Lettre ouverte d’Evo Morales,
président de la Bolivie, à propos de la "directive retour" de l’Union Européenne
Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondial, l’Europe fut un continent d’émigrants. Des dizaines de millions d’européens partirent aux Amériques pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques. Aujourd’hui, je suis avec préoccupation le processus de la dite « directive retour ». Le texte, validé le 5 juin dernier par les ministres de l’intérieur des 27 pays de l’Union Européenne, doit être voté le 18 juin au Parlement Européen. Je sens que se durcissent de manière drastique les conditions de détention et d’expulsion des migrants sans papier, quelle que soient leur temps de permanence dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et leurs efforts d’intégration.

Les européens arrivèrent massivement en Amérique Latine et aux États-Unis, sans visas ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus et continuent de l’être dans nos pays du continent américain, qui alors absorbèrent la misère économique européenne et ses crises politiques. Ils vinrent sur notre continent pour exploiter les richesses et les transférer en Europe, avec un coût très élevé pour les populations indigènes d’Amérique. Comme c’est le cas de notre Cerro Rico de Potosi et de ses fabuleuses mines d’argent qui ont apporté la masse monétaire au continent européen du XVIème au XIXème siècle. Les personnes, les biens et les droits des migrants européens furent toujours respectés.

Aujourd’hui, l’Union Européenne est la destination principale des migrants du   (lire la suite)
in  http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6789
- un appel à la solidarité du PCBrésilien
Une bonne analyse doublée d'un appel qu'il faut entendre !

- Fidel lance l'alame
dans cubadebate
dans rebelion

- lettre de Danièle Mitterand à Bernard Kouchner
dm_evo
Bolivie c'est la démocratie qu'on assassine

- le gvt bolivien dénonce un plan de nettoyage ethnique préparé par l'extrème-droite
mvts sociaux
- les mvts sociaux se mobilisent pour manifester le jour du référendum  4 mai

- nombreuses infos dans
www.legrandsoir.

- plus de 10 000 intellectuels du monde entier soutiennent la Bolivie

- articles de RISAL

- des propriétaires prennent les armes contre la réforme agraire

Emission spéciale "Bolivie" sur Radio Venezuela en direct :
http://www.radiovenezuelaenvivo.blogspot.com

cob



un texte d’urgence de fidel du 30 avril 

Alors que notre peuple en ce premier mai, journée internationale des travailleurs, vivra cette journée dans la joie, dans l’année où sa révolution aura 50 ans, et à 70 ans de la création de la C.T.C. Centrale des Travailleurs Cubains, la République sœur de Bolivie qui consacre ses forces à préserver la santé, à l’éducation et à la préservation de la sécurité de son peuple, souffrira dans quelques jours, ou peut-être seulement quelques heures des évènements dramatiques. Alors que de toutes les régions du globe parviennent des nouvelles terrifiantes sur la pénurie et le prix des aliments, le coût de l’énergie, les changements climatiques et l’inflation, des problèmes qui pour la première fois se présentent en même temps comme vitaux, l’impérialisme s’obstine à désintégrer la Bolivie pour la soumettre au travail aliénant et à la faim.
Dans ce pays, en alliance avec les oligarques de Santa Cruz en tête, quatre départements parmi les plus riches économiquement, aspirent à se déclarer indépendants et ont projeté avec l’appui de l’empire un programme de référendums pour lesquels les média ont préparé le terrain et l’opinion des électeurs par toutes sortes d’illusions et de mensonges trompeurs.
Les forces armées, en vertu de leur fonction historique dans un pays agressé et dépouillé d’accès à la mer et d’autres ressources vitales, ne souhaitent pas la désintégration de la Bolivie mais le plan yanqui, perfidement conçu, c’est d’utiliser quelques secteurs militaires antipatriotiques pour se débarrasser d’Evo en échange de l’unité du pays, unité purement formelle si les transnationales s’appropriaient ainsi des branches de production de base. Le but de l’impérialisme c’est punir et se défaire d’Evo Morales.
L’heure est à la dénonciation de ce plan, à faire éclater la vérité. Pour ne pas avoir prévu et réfléchi aux facteurs qui conduisaient à une profonde crise internationale, "sauve qui peut !" semble être le cri qu’on entend en de nombreux endroits de la planète.

Pour les peuples et gouvernements d’Amérique Latine, cela va être l’épreuve du feu. Pour nos médecins et éducateurs, quoiqu’il puisse arriver dans le pays où ils exercent leur travail honorable et pacifique ça le sera aussi. Dans des situations d’urgence et de danger, ils n’abandonneront pas leurs patients et leurs élèves.

bandera

Lettre ouverte au Ministre des Affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner

30 avril 2008

Cher Bernard,

Il y a bien longtemps, nous avons mené une action commune en faveur du peuple Kurde menacé. Tu as eu à connaitre comme mandataire de l’ONU les horreurs de la purification ethnique en ex-Yougoslavie. En ce moment tu es en Colombie pour tenter de sauver un otage. Aussi louable soit ta mission humanitaire, la situation actuelle de la région appelle aussi une politique internationale française à la hauteur de son héritage. Car les peuples de ce continent se battent depuis des décennies dans l’indifférence presque générale de l’Europe, et malheureusement aussi celle de la France, pour accéder à la dignité de citoyens, pour mettre fin à l’exploitation sauvage des hommes et à la destruction incontrôlée des ressources naturelles par des oligarchies sans scrupules souvent liés à des intérêts étrangers. Cette indifférence de la France se double souvent d’ignorance ou de préjugés, dont j’ai pu hélas constater l’écho lors de ma dernière conversation avec toi.

Qu’un Président comme Evo Morales ne représente plus les oligarchies blanches mais les peuples et en premier lieu les peuples originaires amérindiens, longtemps humiliés, réduits à la misère et à la marginalité après avoir été massacrés par les colonisateurs européens, et aussitôt il est disqualifié comme « populiste ». Est « populiste » tout homme qui a choisi de gouverner par le peuple et pour le peuple. Quant on ne l’assassine pas comme Lumumba, Sankara ou Allende on lance des accusations fantaisistes comme celle que j’ai pu entendre sur Evo Morales accusé d’être le leader de trafiquants de cocaïne. Une telle méconnaissance de la culture de l’autre et des traditions indigènes ne cesse de m’étonner.

Présente avec ma Fondation en Bolivie depuis des années, et amie de longue date de son président, je suis informée jour par jour depuis des semaines des manœuvres de déstabilisation de la démocratie et de préparation de guerre civile à visée soi-disant autonomiste, ourdies par la minorité qui a perdu le pouvoir, manœuvres violentes qui n’ont pour but que de prendre une revanche sur le vote démocratique qui a enfin changé le cours d’une histoire millénaire d’oppression. A Santa Cruz des bandes fascistes font régner la peur parmi les habitants indigènes et parlent de « nettoyage ethnique » dans un pays ou 63% de la population est indigène. Certains provocateurs vont jusqu’à attaquer des représentants du gouvernement élu et promettre la mort et la tombe au Président. Tout ceci se fait avec le soutien affirmé publiquement des représentants du gouvernement des Etats-Unis. Ce « droit d’ingérence que la première puissance économique et militaire de la planète (pour combien de temps encore ?), dont notre gouvernement soutient la politique, s’octroie pour faire prévaloir ses intérêts égoïstes, nous le voyons à l’œuvre en Bolivie comme nous l’avons vu à l’œuvre tant de fois et par exemple quand fut froidement programmé par le département d’état américain l’assassinat de la démocratie chilienne.

Je ne te ferai pas l’injure de confondre ce « droit d’ingérence » avec le « devoir d’ingérence » pour sauver un peuple en danger dont tu as été le chantre.

Les temps changent et plusieurs chefs d’état de l’Amérique du Sud ont manifesté qu’ils n’ont plus l’intention d’être l’arrière cour de leur grand voisin. Il serait temps que la diplomatie européenne et française en prennent acte et agissent avec moins de suivisme sur ce continent porteur d’avenir. Je te demande à toi qui représente dans le monde la France des droits de l’homme et de la liberté de manifester fortement le soutien de la France au peuple bolivien et à son représentant légitime contre les tentatives putschistes. Je te demande de plaider auprès de tes amis américains pour qu’ils ne continuent pas à favoriser la déstabilisation des régimes démocratique dans le continent sud américain. Je sais que le peuple américain n’est pas complice de cette politique. Je te demande enfin de plaider auprès des diplomaties européennes pour que l’Europe fasse de même.

La Présidente de France Libertés

d'après www.bellaciao.org


Nous dénonçons la conspiration pour diviser la Bolivie
Adolfo Pérez Esquivel, Rigoberta Menchú, Noam Chomsky ,...  
   

cabohorquez@gmail.com

 La situation en Bolivie est de plus en plus grave. Il est nécessaire de soutenir le Président Evo Morales, en signant et en faisant circuler cet appel, qui sera publié au cours de cette semaine. Voulez-vous confirmer votre soutien à cabohorquez@gmail.com ou à yamp@min.cult.cu

 
En Bolivie, le processus de changements pour les majorités court le risque d'être brutalement restreint. L'arrivée au pouvoir d'un président indigène, élu avec un soutien sans précédent dans ce pays, et ses programmes de bénéfice populaire et de récupération des ressources naturelles, ont dû affronter dès les premiers moments les conspirations oligarchiques et l'ingérence impériale.

Récemment, l'escalade conspirative a atteint ses niveaux maximaux. Les actions subversives et anticonstitutionnelles avec lesquelles les groupes oligarchiques prétendent diviser la nation bolivienne, reflètent la mentalité raciste et élitiste de ces secteurs et constituent un très dangereux précédent, non seulement pour l'intégrité de ce pays, mais aussi pour celle d'autres pays de notre région.

L'histoire montre avec une grande éloquence les terribles conséquences que les processus divisionnistes et séparatistes induits et approuvés par de puissants intérêts étrangers ont eu pour l'humanité sur tous les terrains.

Devant cette situation nous, les signataires, voulons exprimer notre soutien au gouvernement du Président Evo Morales Ayma, à ses politiques de changement et au processus constitutif souverain du peuple bolivien. De même, nous rejetons l'appelé Statut autonome de Santa Cruz pour son caractère inconstitutionnel et pour attenter contre l'unité d'une nation de notre Amérique.

Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté pour qu'elles unissent leurs voix pour dénoncer, par toutes les voies possibles, cette manoeuvre divisionniste et déstabilisatrice dans une heure historique pour l'Amérique Latine.


lien sur le site Todos con Bolivia

7 janvier : Lettre ouverte de Danielle Mitterrand aux dirigeants européens. En Bolivie c’est la démocratie qu’on assassine.

Comme l’Europe l’a appris cruellement à ses dépends, la Démocratie a sans cesse besoin d’être vécue, réinventée, défendue aussi bien à l’intérieur de nos pays démocratiques que dans le reste du monde. Aucune démocratie n’est une île. Les démocraties se doivent mutuellement assistance. Aujourd’hui j’en appelle donc à nos dirigeants et à nos grands organes de presse : Oui je l’affirme, la jeune démocratie Bolivienne court un mortel danger. En 2005 un président et son gouvernement sont largement élus par plus de 53% des électeurs alors même qu’une grande partie de ses électeurs potentiels indigènes ne sont pas inscrits sur les listes électorales car ils n’ont même pas d’état civil.
Les grandes orientations politiques de ce gouvernement ont été approuvées massivement par référendum avant même cette élection, et notamment la nationalisation des richesses naturelles pour une meilleure redistribution, et la convocation d’une Assemblée constituante. Pourquoi une nouvelle constitution est-elle indispensable ? Pour la raison bien simple que l’ancienne constitution date de 1967, une époque où, en Amérique latine les populations indigènes (qui représentent en Bolivie75% de la population) étaient totalement exclues de toute citoyenneté. Les travaux de l’Assemblée constituante bolivienne ont été depuis les origines constamment entravés par les manœuvres et le boycott des anciennes oligarchies qui ne supportent pas de perdre leurs privilèges économiques et politiques. L’opposition minoritaire pousse le cynisme jusqu’à travestir son refus de la sanction des urnes avec le masque de la défense de la démocratie. Elle réagit par le boycott, les agressions dans la rue, l’intimidation des élus, dans le droit fil des massacres perpétrés sur des civils désarmés par l’ancien Président Sanchez Lozada en 2003, lequel est d’ailleurs toujours poursuivi pour ces crimes et réfugié aux USA. A la faveur d’un chaos soigneusement orchestré, renaissent les menaces séparatistes des provinces les plus riches qui refusent le jeu démocratique et ne veulent pas « payer pour les régions pauvres ». Des groupes d’activistes néofascistes et des bandes paramilitaires subventionnées par la grande bourgeoisie et certains intérêts étrangers installent un climat de peur dans les communautés indigènes. Rappelons nous ce que sont devenues la Colombie et le Guatemala, rappelons nous surtout la démocratie chilienne, assassinée le 11 septembre 1973 après un processus identique de déstabilisation. On peut tuer une démocratie aussi par la désinformation. Non Evo Morales n’est pas un dictateur. Non il n’est pas à la tête d’un syndicat de trafiquants de cocaïne. Ces images caricaturales sont véhiculées chez nous sans la moindre objectivité, comme si l’intrusion d’un président indigènes et la montée en puissance de citoyens électeurs indigènes étaient insupportables non seulement aux Oligarchies latino américaines mais aussi à la presse bien pensante occidentale.
Comme pour démentir encore plus le mensonge organisé, Evo Morales appelle au dialogue, refuse d’envoyer l’armée et met même son mandat dans la balance.
J’en appelle solennellement aux défenseurs de la Démocratie, à nos dirigeants, à nos intellectuels, à nos médias. Attendrons-nous qu’Evo Morales connaisse le sort de Salvador Allende pour pleurer sur le sort de la démocratie Bolivienne ?
La Démocratie est valable pour tous ou pour personne. Si nous la chérissons chez nous, nous devons la défendre partout où elle est menacée. Il ne nous revient pas, comme certains le prétendent avec arrogance, d’aller l’installer chez les autres par la force des armes ; En revanche il nous revient de la protéger chez nous avec toute la force de notre conviction et d’être aux côtés des ceux qui l’ont installé chez eux.

Danielle MITTERRAND
Présidente de France Libertés


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Face aux menaces putschistes en Bolivie

Danielle Mitterrand critique «l'indifférence» de Bernard Kouchner

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Textes :
- la seconde naissance de la Bolivie  Eduardo GALEANO

discourd_invertPour en finir avec l’Etat colonial Discours d’investiture présidentielle 

Evo Morales Aima


- Révolution hors la révolution en Bolivie
- De quel côté penchera l'armée bolivienne?
Si on simplifiait tout ça ?
Michel Collon      
Quelles sont exactement les règles qui président au droit à la séparation et, plus généralement, à ce qu’on appelle l’autodétermination des peuples ? Certains nous disent s’y perdre un peu. Et en effet, à en croire nos grands médias…
 
En Asie, les Tibétains y ont droit. Mais pas les Irakiens, ni les Afghans. Au Moyen-Orient, les Israéliens y ont droit. Mais pas les Palestiniens, ni les Kurdes. En Afrique, les généraux mafieux de l’Est du Congo y ont droit. Mais pas le Sahara occidental.

En Amérique Latine, les riches provinces (de droite) de BOLIVIE et du Venezuela y ont droit. Mais pas les Indiens du Chili, du Mexique, etc...

Dans les Balkans, les Albanais du Kosovo y ont droit. Mais pas les Serbes du Kosovo, ni ceux de Bosnie.  En Europe occidentale, les Flamands y auraient droit, mais pas les Irlandais du Nord, ni les Basques.

Compliqué, en effet. Si on simplifiait tout ça ? N’auraient droit à l’autodétermination que ceux qui sont « avec nous ». Pas les autres. Et tant qu’on y est, remplaçons aussi le mot « démocrate » par « avec nous » et le mot « terroriste par « contre nous ».
Voilà, la politique, c’est simple quand on veut !

26 mars 2008
Encore des indépendantistes qui ne cachent pas pour quel patron ils roulent !
elles disent avoir gagné

       Belle autonomie !  Qui renie son sang indien...

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