Agir Contre le Colonialisme Aujourd'hui
ex-Association des
Combattants de la Cause Anticoloniale
Henri ALLEG
Président
honoraire de l'ACCA qu'il avait fondée avec d'autres amis
nous a
quittés.
il reste présent dans nos
cœurs et
par ses nombreux écrits.
Les photos de Joêl du 29 sur le site de l'huma
Très nombreux, ce lundi 29 juillet au Père Lachaise, plusieurs
centaines d'entre nous sont restés sur les marches, les jardins et le
parking du funérarium, pour tous ceux-là et pour ceux qui n'ont
pu venir, nous retraçons ici les principales interventions :
Après quelques mots d'accueil dits par André Salem, un message du président Abdelaziz Bouteflika a été lu par Jean Salem.
Pierre Laurent est intervenu au nom du secrétariat national du PCF
William Sportisse a parlé pour la direction du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme
Alban Liechti s'est exprimé au nom de l'Association des Combattants de la Cause Anticoloniale (Agir Contre le Colonialisme Aujourd'hui)
Gérard Tronel représentait le Comité Audin
Moumia Abu Jamal a fait parvenir le message audio suivant
le texte en anglais figure avant le bouton audio
le texte en espagnol ici
André et Jean Salem sont ensuite intervenus.
Nous poursuivons sur cette seconde page la publication des liens sur les très nombreux articles parus.
et de très nombreux hommages
plusieurs messages sur le site Vive le parti communiste français http://vivelepcf.fr/2154/hommage-a-henri-alleg/
Le rêve algérien et le communisme chevillé au corps
Le Point
zinfos974.com
Liberté
La Montagne
NewsPress le communiqué du PG
RFI Les algériens saleunt la mémoire d'Henri Alleg
Le Temps d'Algérie Bouteflika salue le parcours exceptionnel de l'homme
Algérie soir
Maghreb émergent
sur le message du président Bouteflika
Dans
un message adressé à la famille du défunt lu par Jean Salem, fils
de Henri Alleg, lors d’une cérémonie-hommage, ayant réuni lundi
à la coupole du cimetière parisien Père Lachaise, les membres de
la famille, une foule d’amis et compagnons de lutte de l’auteur
de La Question, le président Bouteflika qui a affirmé avoir appris
"avec une très grandes tristesse, le décès de notre vaillant
compagnon de lutte", a rappelé que Henri Alleg "fut aux
cotés de toutes les causes justes dans le monde".
"Son
combat inlassable contre le colonialisme et le racisme, contre toutes
les formes d’oppression et d’injustice, sa dénonciation de la
torture ont marqué les mémoires et font partie de l’histoire",
a-t-il ajouté.
"Henri
Alleg, laissera le souvenir d’un homme de conviction, épris des
idéaux de paix, de justice sociale, de progrès, de liberté et
d’émancipation des peuples", a poursuivi le président de la
République.
"A
cet égard, son poignant et courageux témoignage contre la torture
dans La Question est à compter parmi les textes majeurs qui, par
leur retentissement universel et la prise de conscience qu’ils ont
suscitée à travers le monde, ont indéniablement contribué à
servir la noble cause des droits de l’Homme en général", a
tenu à relever le chef de l’Etat.
"En
ce sens, son parcours exceptionnel restera, à n’en pas douter, une
source d’inspiration pour ceux qui partagent ces valeurs
fondamentales et ont à c£ur de veiller à leur défense",
a-t-il dit dans son message.
"En
ces moment douloureux, je tiens à exprimer ma profonde gratitude et
toute ma reconnaissance au valeureux militant qui s’est pleinement
investi dans le combat de l’Algérie contre le joug colonial",
a conclu le chef de l’Etat qui a présenté à la famille de Henri
Alleg, ses "sincères condoléances", les assurant de sa
"chaleureuse sympathie".
Les mots d' Alban LICHTI au nom de l'A.C.C.A.
Grande est notre
tristesse, Henri, notre camarade, notre frère est décédé.
Victime d’un AVC en
juillet 2012 il était hospitalisé depuis. Nos premières visites
en automne dernier nous avaient laissés espérer un rétablissement.
Ce ne fut malheureusement pas le cas.
Le très large hommage
qui lui est rendu aujourd’hui témoigne de l’étendue de son
engagement, de son combat contre la torture, le colonialisme, la
spoliation, l’exploitation des peuples.
Arrivée en Algérie à
18 ans, révolté pas la vision de la misère coloniale, il
s’engage dans le combat pour y mettre fin. Militant communiste,
directeur du journal progressiste Alger Républicain,il poursuivit
dans la clandestinité son inlassable dénonciation de l’oppression
coloniale.
Arrêté,
torturé par des parachutistes de l’armée française, ceux là
même qui assassinèrent son camarade Maurice Audin, et un grand
nombre de patriotes algériens, il réussit à faire sortir de prison
, un témoignage écrit très précieux : « LA QUESTION »
Car il révélait au grand jour des méthodes utilisées massivement
par la police et l’armée française. Sa publication (bien
qu’interdite) eu une immense répercussion. Diffusée
clandestinement à plus de 60.000 exemplaires« La question »
(son livre) aujourd’hui traduite en 28 langues, a fait le tour du
monde et reste une référence dans le combat contre la torture.
En
France au début des années 80 à l’occasion d’une Assemblée
Générale de victimes du combat anticolonialiste, une Association
est créée pour défendre leurs droits. C’est tout naturellement
qu’Henri Alleg en devint le Président et qu’il a eu la carte n°
1 de l’Association.
Mais
bien vite, conscient que l’impérialisme reparti à la conquête du
monde sous de nouvelles formes colonialistes, notre association qu’il
préside devient : « Agir Contre le Colonialisme
Aujourd’hui. »
Internationaliste,
militant infatigable, humaniste, anticolonialiste, il avait épousé
la cause des peuples qui luttent pour leur indépendance. Président
pendant 30 ans, puis président honoraire de l’ACCA, il en fut un
moteur jusqu’à son accident de Juillet 2012. Henri ton expérience,
ton engagement, ta disposition à régler les problèmes difficiles,
ton optimisme pour l’avenir vont nous manquer, mais forts de ton
exemple, de tes enseignements, nous allons poursuivre le combat et
par la mémoire et tes multiples livres et écrits dans lesquels
nous avons tant à apprendre ,tu restes à nos côtés.
Nous
avons aussi une pensée pour gilberte ta femme qui jusqu’à la fin
de sa vie a toujours lutté de toutes ses forces à tes côtés. Nous
saluons aussi tes fils André et Jean, toute ta famille et tous les
amis et camarades qui ne peuvent pas t’oublier.
Tu as
écrit ton dernier éditorial dans notre journal de mars 2012 et je
crois pour finir que le mieux est de te donner la parole :
CINQUANTE
ANS APRES, LA GUERRE D’ALGERIE EST-ELLE TERMINEE ?
Cinquante
ans ont passé depuis la fin de la guerre d’Algérie. Radios,
télés, journaux magazines en ont fait très largement écho mais on
attend toujours et sans doute faudra-il attendre longtemps encore une
publication officielle signée par les dirigeants de notre pays qui
tirent les conclusions de ce qu’à été une guerre si longue, si
coûteuse et si cruelle à la fois pour l’Algérie et la France. En
ce qui les concerne, un demi-siècle après la signature des accords
d’Evian, le silence reste la règle. Et pourtant il y a tant de
questions qui attendent des réponses !
Cinq
à six cent mille Algériens, parmi lesquels un nombre considérable
de femmes et d’enfants sont morts, pas seulement au combat mais
massacrés de sang froid dans leurs villages, assassinés par des
légionnaires, parachutistes, et autres forces « spécialisées »
dans la répression mais aussi par de simples soldats du contingent,
souvent mobilisés contre leur gré. Du côté français, près de
30.000 hommes sont tombés. A ces chiffres terribles, il faudrait
ajouter le nombre impressionnant de blessés, souvent handicapés
pour la vie, et celui incalculable, des victimes marquées
psychologiquement et pour toujours par ce qu’elles ont vécu et ne
peuvent oublier.
Et
pourtant, il n’est que d’interroger nos compatriotes, femmes et
hommes, jeunes et plus vieux, qu’ils aient vécu à l’époque de
la guerre ou qu’ils aient été trop jeunes encore pour y avoir
participé d’une façon ou d’une autre, pour se rendre compte de
leur immense soif de connaître la vérité sur cette guerre, sur les
raisons de son déclanchement, de sa durée, de sa cruauté,
entraînant malversations de toutes sortes, utilisation habituelle de
la torture lors des « interrogatoires », exécutions
sommaires, viols, et d’une façon générale, dans tous les cas,
crimes toujours conclus juridiquement par des « ordonnances de
non-lieu » et, pire encore par l’attribution de décorations
et de promotions aux assassins.
Cette
soif de savoir la vérité touche en particulier les plus jeunes,
ceux des écoles, des lycées, des universités qui ont avec raison,
le sentiment que tant qu’elle continuera à être cachée, France
et Algérie ne pourront pas réellement « tourner la page de la
guerre », assurer la paix et la fraternité entre leurs peuples
alors que leurs relations économiques, culturelles, politiques et
humaines exigent, chaque jour d’avantage, un tel rapprochement."
C’est
là évidemment un engagement qui restera au coeur de notre ACCA.
Cher
Henri si on pense à ce que tu as été, au rôle que fut le tien, à
l’exemple que tu représentes à tes conseils éclairés, tu vas
beaucoup nous manquer !
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