Ancien élève du lycée Bugeaud (aujourd’hui lycée Emir Abdelkader), Pierre Ghenassia n’a pas encore 17 ans quand il rejoint, en mai 1956, l’Armée de libération nationale (ALN) dans la région de Ténès, sa ville natale.
Il tombera au champ d’honneur le 22 février 1957, dans le djebel Béni Salah, au sud-ouest de Chréa, dans l’Atlas blidéen, au cours du bombardement par l’armée française d’une infirmerie de l’ALN au douar Béni Annès, sur la rive droite de oued Merdja. Avant de monter au maquis, il a fait d’abord partie du réseau « La Voix du soldat » dirigé par Lucien Hanoun, professeur de lettres, membre du Parti communiste algérien (PCA). Pierre Ghenassia était en contact aussi avec Raymond Hannon qu’il a connu au sein de l’Union de la jeunesse démocratique algérienne (UJDA). Raymond Hannon, qui connaît le chef du maquis de Miliana, devait être transféré vers ce maquis pour être secrétaire administratif du chef régional, mais il est arrêté par la police. A la suite de cette arrestation, Pierre Ghenassia entre en clandestinité, puis rejoint le maquis de Ténès, organisé par Rabah Benhamou, membre du PCA. Pierre Ghenassia, descendant d’une famille juive de Tétouan (son arrière-grand-père était rabbin) est né le 24 juillet à Ténès. Son père, Roger Ghenassia, était fonctionnaire de l’administration des impôts et sa mère, Nedjma Bensaïd, propriétaire d’une bijouterie à Ténès. Ils avaient pour voisin, le Dr Jean Massebœuf qui a été pour beaucoup dans la constitution du maquis de Ténès. Arrêté pour ses activités, le Dr Massebœuf avait été condamné aux travaux forcés par le tribunal militaire français. Dans son livre-témoignage On nous appelait fellaghas, le commandant Azzedine parle en termes émouvants de Pierre Ghenassia. « Parmi eux (les hommes en blanc), l’une des figures les plus attachantes était celle de notre infirmier zonal, Hadj. Nous l’appelions ainsi, mais son vrai nom était Ghenassia. Il était israélite et parlait très bien l’arabe. Pour tous ceux qui tiennent comme un fait établi le prétendu antagonisme de nos origines religieuses, je voudrais qu’on le sache : Hadj est mort, refusant d’abandonner ses blessés. » Pierre Ghenassia est mort pour l’indépendance de l’Algérie, mêlant son sang à celui d’autres jeunes lycéens de son âge, tombés eux aussi au champ d’honneur, comme Nour Eddine Bencherchali de Blida. Une rue de Ténès, sa ville natale, a porté le nom de Pierre Ghenassia, au lendemain de l’indépendance, mais des esprits malintentionnés, installés en 1990 à l’APC de Ténès, effacèrent son nom de la plaque et le remplacèrent – cyniquement – par El Qods. Des anciens de l’ALN en furent offusqués.
Mohamed Rebah in EL WATAN du 24 /02/2008
La situation en colombie par François HOUTARD
Emmanuel,
l’enfant colombien, ou le karma de l’Union Patriotique par Numancia Martínez Poggi.
Sous la direction de Sébastien Jahan & Alain Ruscio
Contributions de Sidi Mohammed Barkat, Anissa
Bouayed, Michele Brondino, Catherine Coquery-Vidrovitch, Philippe
Dumont, Vincent Geisser, Mohammed Harbi, Sébastien Jahan, Gilles
Manceron, Gilbert Meynier, Rosa Moussaoui, François Nadiras,
Jean-Philippe Ould-Aoudia, Mickaëlla Perina, Delphine Robic-Diaz,
Alain Ruscio, Odile Tobner, Trinh Van Thao, Jan Vandersmissen.
La France du début du XXI è siècle a la fièvre… post-coloniale. Aussi étonnant que cela puisse paraître – et que cela paraîtra aux historiens de l’avenir – le débat sur « l’œuvre de la France outre-mer » a été réactivé et a de nouveau enflammé les passions. Une loi de février 2005 – heureusement amputée de son aspect le plus choquant par la suite – a prétendu imposer aux historiens, mais aussi au public, une lecture unilatérale de l’histoire coloniale française.
Epiphénomène ? Non point, affirment les auteurs de ce livre, historiens, philosophes, politologues, journalistes, responsables associatifs… Il y a bel et bien un retour de l’esprit colonial, illustré par mille et un autres petits et grands faits de la vie politique contemporaine, de la réhabilitation de certains tueurs OAS au discours de Dakar (juillet 2007), de l’insulte contre les harkis (« sous-hommes ») à l’exaltation d’une identité nationale que certains rêvent blanche et chrétienne. lire la suite
Alors que le discours sur les bienfaits de la colonisation semble être revenu à la mode, tout ce que la France compte de nostalgiques de l’Algérie française et d’apologistes du colonialisme lève la tête. Divers projets s’inscrivent plus ou moins dans cette perspective, tel le Mémorial national de la France d’outre-mer annoncé à Marseille, le Musée de l’histoire de la France en Algérie à Montpellier, et à Perpignan un Centre de la Présence Française en Algérie.
Le projet le plus avancé, celui de Perpignan, devrait ouvrir ses portes en 2008...Fondée en 1985 comme une Amicale, l'ACCA devient association en 1996. Elle diversifie ses activités, élargit le cercle de ses adhérents et amis. Dans le même temps, elle multiplie ses interventions, ses campagnes, ses mobilisations, ses publications. Elle prend toute sa place dans le combat anticolonialiste en France et dans le monde.
Dans ce cadre, elle agit dans les domaines suivants :
L'anticolonialisme n'est pas une affaire d'anciens commbattants.
Certes, l'éloge qu'on voit ressurgir aujourd'hui de la colonisation se rapporte à l'histoire.
Au terme d'une vie consacrée à la lutte contre la colonisation, je ne peux pas dire le contraire.
Venu en Afrique comme professeur au lycée de Dakar en 1946, mon intention était de poursuivre le combat mené quatre années durant dans la résistance pour l a Libération de la France, en combattant pour la Libération de l'Afrique du régime colonial. Cette position m'a valu une carrière chaotique, deux thèses commencées et abandonnées en raisons "d'accidents de parcours", et une troisième, soutenue l'année de mon départ à la retraite. Rien de comparable à ce qu'ont subi d'autres anticolonialistes contemporains, la prison, la torture et parfois la mort.
L'anticolonialisme est le fait , certes, de ceux qui ont combattu pour lui. Mais c'est toujours un combat d'actualilté. Pas seulement face aux apologistes de la colonisation qui ressurgissent aujourd'hui, tenants d'une nouvelle forme de révisionnisme. Tous les gouvernements depuis les "indépendances", ont poursuivi, sous des formes nouvelles -celles du néo-colonialisme-, la politique coloniale de leurs devanciers. Ils ont soutenu et soutiennent, quand ils ne les ont pas imposés, les régimes les plus barbares et les plus corrompus, qui ont, à leurs yeux une vertu : ils défendent les intérêts du capitalisme français et international (mondialisation oblige !).
Je renvoie pour information aux ouvrages du regretté François-Xavier Verschaeve, dénonciateur inlassable de la "Françafrique".
Le combat anticolonialiste reste un combat contemporain.Jean Suret-Canale in Agir (mars 2006).
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