Photo de l'essai
Association Agenda Publications Qui sommes-nous ? Contact Admin




L’espoir d’un nouvel élan ?
publié dans l'humanité du 1er août 08

Le 13 juillet 2008, 43 chefs d’État et de gouvernement, représentant l’Union européenne et la plupart des pays du pourtour de la Méditerranée, étaient réunis à Paris, en grande pompe, par le président de la République française, afin de créer l’Union pour la Méditerranée.

Les médias français, à l’exception de quelques rares journaux de gauche, ont mis l’accent sur le succès diplomatique remporté par M. Nicolas Sarkozy. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui n’est jamais avare de jugements définitifs, allant même jusqu’à parler de « succès historique ».

Mais, au-delà de la forme, qu’en est-il ? Est-ce « l’espoir d’un nouvel élan », comme l’écrit le quotidien le Monde du 12 juillet ? Un élan dans quelle direction ? Certes, s’ils se réalisent, quelques-uns des projets envisagés (dépollution de la Méditerranée ; nouvelles liaisons maritimes ; développement de l’énergie solaire au Sud ; aide aux PME-PMI ; lutte contre les catastrophes naturelles ; université méditerranéenne) ne sont pas négligeables. Mais rien n’est moins sûr, car les financements nécessaires ne sont pas prévus et l’Union européenne ne veut pas mettre un centime de plus que ce qui est déjà alloué par le processus de Barcelone dont l’échec est patent.

À l’évidence l’essentiel n’est pas là.

La déclaration commune du 13 juillet insiste lourdement sur le fait que l’Union pour la Méditerranée n’est que le prolongement du processus de Barcelone de 1995 qui avait notamment pour objectif de créer une « zone de libre-échange » avec les pays du Sud. On sait que celle-ci sert les intérêts des groupes bancaires et industriels au détriment des populations du Sud. « Le processus de Barcelone n’est pas parvenu à limiter la pauvreté dans les pays du sud de la Méditerranée », note avec raison, dans l’Humanité Dimanche du 10 juillet, la députée socialiste européenne Véronique de Kayser.

La chasse aux immigrés en constitue désormais l’autre priorité. Comment,
dès lors, prêter foi aux intentions affichées d’ouverture vers le Sud, au moment même où l’Europe « bunker » accroît son arsenal répressif ? On comprend, dans ces conditions les réticences des Algériens déjà confrontés à la politique française de limitation des visas.

L’Union pour la Méditerranée pourra-t-elle, au moins, contribuer à la paix au Proche-Orient et au règlement de la situation du Sahara occidental auquel le Maroc refuse l’autodétermination, contrairement aux voeux de l’ONU ? Le rapprochement avec Israël opéré par le président Sarkozy et le projet de partenariat privilégié de l’Union européenne avec l’État d’Israël, au moment où celui-ci accélère sa politique d’annexion des territoires palestiniens, n’en créent pas les conditions. Ni, non plus, le soutien récent de la France à la position marocaine sur le Sahara occidental.

On conçoit que les chefs d’État et de gouvernement du sud de la Méditerranée aient voulu, par leur présence à Paris les 13 et 14 juillet, témoigner de leur volonté de ne négliger aucune possibilité de progrès, si minime soit-elle. Mais il est, par contre, de notre devoir de pacifistes, de militants anticolonialistes de dire avec fermeté aux dirigeants français : attention, nous ne sommes pas dupes. Nous sommes conscients de vos intentions véritables et nous serons vigilants à l’égard des décisions que vous prendrez et que prendra l’Union pour la Méditerranée.

Par Bernard Deschamps, président de France El Djazaïr (Languedoc-Roussillon), ancien député.


mondialisation marc chervelA l'occasion de la parution du son livre

MONDIALISATION
DES MARCHANDISES
ET MARCHANDISATION DU MONDE

Quelques liens sur des sites qui retracent la vie et l'oeuvre de Marc CHERVEL

- Le site qui lui est consacré
- Marc CHERVEL sur WIKIPEDIA
- La table des matières du livre
- L'introduction

Merci à notre amie Armelle CHERVEL qui a rendu tout cela possible.

le livre est disponible au siège de l'association

Marc que nous avions vu si dynamique et si présent parmi nous. Il laissera un grand souvenir et aussi un grand vide dans nos rangs mais aucun de nous n'oubliera ce qu'il nous a apporté dans la lutte poursuivie dans « De la résistance aux guerres coloniales » pour la paix, la liberté et l'amitié des peuples.
Henri Alleg

29 Décembre 2004

Hommage à Marc CHERVEL dans AGIR   Bulletin n 26 mars 2005

Marc n'est plus. 
Membre de l'ACCA depuis plusieurs années, il venait d'être élu au Conseil national de notre association.  Lutteur infatigable, polytechnicien, il commença sa carrière militaire en Algérie dans les sections administratives sur les Hauts plateaux de Tiaret dans le sud-oranais.

Après le 13 mai 1958, par suite de son opposition aux méthodes employées par l'armée française en Algérie, il fut expulsé vers la France.  Revenu à la vie civile comme ingénieur en économie, il se distingua par une série d'ouvrages de réputation mondiale sur l'économie internationale des anciennes colonies.

Nous garderons de Marc son respect des hommes, sa modestie et son combat contre la colonisation.  Nous adressons nos sincères condoléances à son épouse et à ses enfants.
Il manquera beaucoup à l'ACCA.

Norbert SESTINI




Les Camerounais massacrés, Chomsky et l’Himalaya

Numancia Martinez Poggi
 
En 1988, il y a 20 ans, Noam Chomsky et Edward S. Herman publiaient, chez Pantheon Books aux États-Unis, Manufacturing Consent avec le sous-titre The Political Economy of the Mass Media. « Manufacturing Consent » signifie à peu près « Générer l’approbation ». Dans cet ouvrage Chomsky et Herman analysaient de façon détaillée la production médiatique, au moyen de comparaisons, de cas mis en regard, par exemple le Salvador et le Nicaragua durant les années 1980.
En effet tout le monde, ou presque, a bien l’intuition qu’il existe une forte propension à fausser la réalité dans les médias de référence, en France Le Monde, aux États-Unis le New York Times, et tous leurs équivalents partout dans le monde. Même s’il existe sans aucun doute des nuances et y compris....(lire la suite dans Legrandsoir.info )

26 mars 2008, Paris. La République bafouée par les anciens OAS.
    - Sarkozy veut poursuivre la réhabilitation de l'OAS (l'Humanité du 26/03/08)
    - la vidéo :  http://www.dailymotion.com/video/x4uxwr_la-republique-bafouee_news
    - appel des associations de victimes
    - sur anticolonial.org
    - commémoration troublée (le monde du 27/03)
    - actu orange
    - http://www.makabylie.info/?breve1486

Pourquoi Sarkozy devait attendre que Lazare Ponticelli soit mort
Michel Collon   
 
 
Lundi, Nicolas Sarkozy rendra officiellement hommage à Lazare Ponticelli, dernier soldat survivant de la guerre 14 - 18. Pourquoi fallait-il attendre qu'il soit mort et ne puisse plus répondre ?
 
Parce que s'il arrivait aujourd'hui en France, immigré pauvre et sans papiers, il serait reconduit à la frontière entre deux gendarmes. Parce que Lazare Ponticelli dénonçait l'absurdité de cette guerre que lui avaient imposée les Sarkozy de l'époque. « Tous ces jeunes tués, je ne peux pas les oublier. Quel gâchis ! » Et son camarade Louis de Cazenave, mort quelques semaines plus tôt à 110 ans, dénonçait la guerre et le patriotisme : « « De la fumisterie, un moyen de faire gober n'importe quoi ! A quoi ça sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! » Il avait refusé l'hommage proposé. (1)

Parce qu'en effet, comme disait le grand écrivain Anatole France, « on croit mourir pour la patrie, et on meurt pour des industriels ».

Parce que cette guerre 14 - 18 n'avait rien à voir avec la « défense de la patrie », comme disent les manuels scolaires. Les grandes puissances se battaient pour le contrôle de l'acier et du charbon (pétrole de l'époque), pour le contrôle stratégique des Balkans, pour la suprématie mondiale et la domination sur les colonies.

Parce que les Sarkozy de l'époque ont massacré dix millions de Lazare Ponticelli pour les intérêts des Bolloré, Bouygues, Lagardère et Albert Frère de l'époque.

Parce que le Sarkozy d'aujourd'hui s'en fout de sacrifier les Lazare Ponticelli d'aujourd'hui dans de nouvelles guerres coloniales prétendument « humanitaires » de la France, avec ou sans les Etats-Unis.

Lundi, Sarkozy sera donc le champion absolu de l'hypocrisie.

(1) Cité dans Adieu Lazare, par Michel Porcheron, Adieu Lazare

 Claude Despretz n'est plus.
Militant anticolonialiste, réfractaire lors de la guerre d’Algérie, Claude Despretz, enseignant à Lens, avait été condamné par le tribunal des forces armées de Metz à deux ans de prison ferme en 1958. « Je ne puis accepter de faire la guerre à un peuple qui lutte pour sa liberté », avait-il notamment déclaré à la barre. Membre du Conseil national des combattants de la cause anticoloniale, il avait été dernièrement à l’initiative d’une campagne de soutien aux soldats israéliens refusant de servir dans les territoires occupés de Palestine. Ses obsèques se sont déroulés au cimetière de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence). 

Un article de Claude :  http://audin.lautre.net/archive/docshuma/2000-11-17-014.html
    un témoignage de Claude      notre page livres
Un livre de professeurs d'EPS dans lequel Claude a témoigné et sa préface
un article de EL WATAN mentionnant l'action de Claude et des autres.



Les pays pauvres réussissent à échapper à la domination des Etats-Unis
CHOMSKY Noam  in  le grandsoir.info

Libérations en Kanaky :   http://solidaritekanaky.org/
       
 Pas de sang pour du pétrole !
Les troupes internationales hors du Tchad !
        Appel international.


La colonie, c'est la négation du droit.
Intervention prononcée à la Sorbonne par Bachir Hadjadj, mardi 22 janvier 2008, lors de la remise officielle du prix Seligmann 2007 Contre le racisme qui a été attribué à son ouvrage Les voleurs de rêves, édité en 2007 aux Editions Albin Michel avec une préface de Jean Lacouture 
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2467
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=4417
http://www.harki.net/spip.php?article36
http://www.humanite.fr/popup_imprimer.html?id_article=867444

mur des sables
Par :Abdelkamel K.
Lu : (764 fois)

Érigé entre 1980 et 1987 par le roi Hassan II, l’impressionnant “mur des sables”, de plus de 2 000 km, fait de champs de mines, de remblais, de tranchées, de radars Rasura de surveillance rapprochée et d’autres de plus de 50 kilomètres de portée, portillons électroniques Northrop... a été concocté par des experts israéliens et américains.

Décidément, les relations entre le Maroc et Israël sont beaucoup plus étroites que l’on n'aurait imaginé. En effet, à voir la nouvelle révélation du magazine français le Point, dans son édition datée du 10 janvier courant, l’État hébreu et le royaume alaouite coopèrent de façon régulière. Selon cet hebdomadaire, ce qui n’était qu’une rumeur au sujet de la participation d’Israël à la construction du mur des sables marocain au Sahara occidental s’est avéré fondé en fin de compte.
Dans un article intitulé “Spécial mur”, l’auteur affirme que “les Israéliens et les Américains ont travaillé ensemble” pour édifier cette muraille, dont l’objectif est de limiter au maximum des incursions du Front Polisario vers le Maroc. Ainsi, dans le but de se protéger des incursions du Front Polisario, Rabat a construit entre 1980 et 1987 cet impressionnant mur de sable, d’une longueur de 2 720 kilomètres. L’œuvre est attribuée donc à des experts militaires israéliens et américains. Selon la même source, il coûte au Trésor marocain deux millions d’euros chaque jour. Voilà une dépense qui grève le budget du royaume, déjà très déficitaire ces dernières années en raison de la forte hausse du prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Ce mur n'est pas une simple levée de terre mais une succession d'obstacles alignés sur plusieurs kilomètres de profondeur et soutenus par des points d'appui dotés d'artillerie et de moyens de détection et d'intervention rapide. Il est doté de champs de mines, de remblais, de tranchées, de radars Rasura de surveillance rapprochée et d'autres de plus de 50 kilomètres de portée, portillons électroniques Northrop et “points d'appui”, des bases de soldats tous les 1,5 à 2 kilomètres. Depuis, le territoire du Sahara occidental est coupé en deux.
Pour information, le mur a été construit bien avant celui qui sépare Israël des territoires palestiniens. Il n’est pas exclu que les responsables israéliens se soient inspirés de cet ouvrage pour construire un mur à la limite de la Cisjordanie.
En 2002, Ariel Sharon décide, en réponse aux sollicitations des colons d’ériger cette ceinture de béton et de barbelés, 9 mètres de hauteur dans les villes, qui se double d'une “barrière intelligente”, avec un couloir large de 45 à 100 mètres et des caméras tous les 50 mètres, pour se protéger contre l’Intifadha des Palestiniens. Ce mur, qui ne suit pas exactement l'ancienne ligne de démarcation d'avant 1967, et qui confisque 9 % de la Cisjordanie, a été déclaré illégal par la Cour internationale de justice.

France-Algérie
Dépasser le contentieux historique 


PETITION


Signer la pétition
Voir les signataires


Le passé colonial ne cesse de resurgir, faisant obstacle à des relations apaisées entre la France et les pays qu’elle a autrefois colonisés. Dans ce passé, l’Algérie a une place particulière, en raison des drames qui s’y sont déroulés. Aujourd’hui encore, trop souvent, l’évocation de la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962) est soumise à la concurrence des victimes, avec leurs souffrances et leurs mémoires, alors que l’ensemble des citoyennes et citoyens des deux rives de la Méditerranée aspirent à passer à autre chose. Mais pour construire un avenir de partage, il faut, au présent, regarder en face le passé.

L’histoire apprend, au premier chef, que le système colonial, en contradiction avec les principes affichés par la République française, a entraîné des massacres de centaines de milliers d’Algériens ; et qu’il les a dépossédés, "clochardisés" - pour reprendre le terme de l’ethnologue Germaine Tillion - à une grande échelle, exclus de la citoyenneté, soumis au code de l’indigénat, et sous-éduqués, au déni des lois en vigueur.

Elle nous apprend aussi qu’il y eut de multiples souffrances de Français, parfois déportés en Algérie pour raisons politiques, ou embrigadés dans les guerres coloniales, ou encore pris dans un système dont ils sont devenus, à son effondrement, les victimes expiatoires - comme l’ont été les harkis, enrôlés dans un guêpier qu’ils ne maîtrisaient pas -, sans compter ceux qui ont soutenu l’indépendance algérienne et qui en ont payé le prix.

Quelles qu’aient été les responsabilités de la société, c’est bien la puissance publique française qui, de 1830 à 1962, sous la Ve République, a conduit les politiques coloniales à l’origine de ces drames. Sans omettre la complexité des phénomènes historiques considérés, c’est bien la France qui a envahi l’Algérie en 1830, puis l’a occupée et dominée, et non l’inverse : c’est bien le principe des conquêtes et des dominations coloniales qui est en cause.

En même temps, nous sommes attentifs aux pièges des nationalismes et autres communautarismes qui instrumentalisent ce passé. Ainsi qu’aux pièges d’une histoire officielle qui utilise les mémoires meurtries à des fins de pouvoir, figeant pour l’éternité la France en puissance coloniale et l’Algérie en pays colonisé. Et c’est précisément pour les déjouer - comme pour déjouer les multiples formes de retour du refoulé - que nous voulons que la souffrance de toutes les victimes soit reconnue, et qu’on se tourne enfin vers l’avenir.

Cela peut être accompli non par des entreprises mémorielles unilatérales privilégiant une catégorie de victimes, mais par un travail historique rigoureux, conçu notamment en partenariat franco-algérien. Plus fondamentalement, dépasser le contentieux franco-algérien implique une décision politique, qui ne peut relever du terme religieux de "repentance". Et des "excuses officielles" seraient dérisoires. Nous demandons donc aux plus hautes autorités de la République française de reconnaître publiquement l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation en Algérie. Une reconnaissance nécessaire pour faire advenir une ère d’échanges et de dialogue entre les deux rives, et, au-delà, entre la France et les nations indépendantes issues de son ancien empire colonial.

Paris-Alger, le 30 novembre 2007.





  
Accueil du site

haut de page

Contacter l'ACCA    cliquez ici !

Site hébergé par

Document fait avec Nvu Copyleft "Ppeuples libres"
2006‚ tous droits réservés
Remerciements
www.le site du zéro
Site Optimisé pour
Mozilla FIREFOX 1.5
pour TOUS les navigateurs !