Par
:Abdelkamel K.
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Érigé
entre 1980 et 1987 par le roi Hassan II, l’impressionnant
“mur des
sables”, de plus de 2 000 km, fait de champs de mines, de
remblais, de
tranchées, de radars Rasura de surveillance
rapprochée et d’autres de
plus de 50 kilomètres de portée, portillons
électroniques Northrop... a
été concocté par des experts
israéliens et américains.
Décidément,
les relations entre le Maroc et Israël sont beaucoup plus
étroites que l’on n'aurait imaginé. En
effet, à voir la nouvelle révélation
du magazine français le Point, dans son édition
datée du 10 janvier courant, l’État
hébreu et le royaume alaouite coopèrent de
façon régulière. Selon cet
hebdomadaire, ce qui n’était qu’une
rumeur au sujet de la participation d’Israël
à la construction du mur des sables marocain au Sahara
occidental s’est avéré fondé
en fin de compte.
Dans un article intitulé “Spécial
mur”, l’auteur affirme que “les
Israéliens et les Américains ont
travaillé ensemble” pour édifier cette
muraille, dont l’objectif est de limiter au maximum des
incursions du Front Polisario vers le Maroc. Ainsi, dans le but de se
protéger des incursions du Front Polisario, Rabat a
construit entre 1980 et 1987 cet impressionnant mur de sable,
d’une longueur de 2 720 kilomètres.
L’œuvre est attribuée donc à
des experts militaires israéliens et américains.
Selon la même source, il coûte au Trésor
marocain deux millions d’euros chaque jour. Voilà
une dépense qui grève le budget du royaume,
déjà très déficitaire ces
dernières années en raison de la forte hausse du
prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Ce mur
n'est pas une simple levée de terre mais une succession
d'obstacles alignés sur plusieurs kilomètres de
profondeur et soutenus par des points d'appui dotés
d'artillerie et de moyens de détection et d'intervention
rapide. Il est doté de champs de mines, de remblais, de
tranchées, de radars Rasura de surveillance
rapprochée et d'autres de plus de 50 kilomètres
de portée, portillons électroniques Northrop et
“points d'appui”, des bases de soldats tous les 1,5
à 2 kilomètres. Depuis, le territoire du Sahara
occidental est coupé en deux.
Pour information, le mur a été construit bien
avant celui qui sépare Israël des territoires
palestiniens. Il n’est pas exclu que les responsables
israéliens se soient inspirés de cet ouvrage pour
construire un mur à la limite de la Cisjordanie.
En 2002, Ariel Sharon décide, en réponse aux
sollicitations des colons d’ériger cette ceinture
de béton et de barbelés, 9 mètres de
hauteur dans les villes, qui se double d'une
“barrière intelligente”, avec un couloir
large de 45 à 100 mètres et des
caméras tous les 50 mètres, pour se
protéger contre l’Intifadha des Palestiniens. Ce
mur, qui ne suit pas exactement l'ancienne ligne de
démarcation d'avant 1967, et qui confisque 9 % de la
Cisjordanie, a été déclaré
illégal par la Cour internationale de justice.
France-Algérie
Dépasser
le contentieux historique
PETITION
Le passé colonial ne cesse de resurgir, faisant obstacle
à des
relations apaisées entre la France et les pays
qu’elle a autrefois
colonisés. Dans ce passé,
l’Algérie a une place particulière, en
raison
des drames qui s’y sont déroulés.
Aujourd’hui encore, trop souvent,
l’évocation de la guerre
d’indépendance algérienne (1954-1962)
est
soumise à la concurrence des victimes, avec leurs
souffrances et leurs
mémoires, alors que l’ensemble des citoyennes et
citoyens des deux
rives de la Méditerranée aspirent à
passer à autre chose. Mais pour
construire un avenir de partage, il faut, au présent,
regarder en face
le passé.
L’histoire
apprend, au premier chef, que le système colonial, en
contradiction
avec les principes affichés par la République
française, a entraîné des
massacres de centaines de milliers d’Algériens ;
et qu’il les a
dépossédés, "clochardisés"
- pour reprendre le terme de l’ethnologue
Germaine Tillion - à une grande échelle, exclus
de la citoyenneté,
soumis au code de l’indigénat, et
sous-éduqués, au déni des lois en
vigueur.
Elle nous apprend aussi qu’il y eut de multiples
souffrances de Français, parfois
déportés en Algérie pour raisons
politiques, ou embrigadés dans les guerres coloniales, ou
encore pris
dans un système dont ils sont devenus, à son
effondrement, les victimes
expiatoires - comme l’ont été les
harkis, enrôlés dans un guêpier
qu’ils ne maîtrisaient pas -, sans compter ceux qui
ont soutenu
l’indépendance algérienne et qui en ont
payé le prix.
Quelles
qu’aient été les
responsabilités de la société,
c’est bien la puissance
publique française qui, de 1830 à 1962, sous la
Ve République, a
conduit les politiques coloniales à l’origine de
ces drames. Sans
omettre la complexité des phénomènes
historiques considérés, c’est bien
la France qui a envahi l’Algérie en 1830, puis
l’a occupée et dominée,
et non l’inverse : c’est bien le principe des
conquêtes et des
dominations coloniales qui est en cause.
En même temps, nous
sommes attentifs aux pièges des nationalismes et autres
communautarismes qui instrumentalisent ce passé. Ainsi
qu’aux pièges
d’une histoire officielle qui utilise les mémoires
meurtries à des fins
de pouvoir, figeant pour l’éternité la
France en puissance coloniale et
l’Algérie en pays colonisé. Et
c’est précisément pour les
déjouer -
comme pour déjouer les multiples formes de retour du
refoulé - que nous
voulons que la souffrance de toutes les victimes soit reconnue, et
qu’on se tourne enfin vers l’avenir.
Cela peut être accompli non
par des entreprises mémorielles unilatérales
privilégiant une catégorie
de victimes, mais par un travail historique rigoureux, conçu
notamment
en partenariat franco-algérien. Plus fondamentalement,
dépasser le
contentieux franco-algérien implique une décision
politique, qui ne
peut relever du terme religieux de "repentance". Et des "excuses
officielles" seraient dérisoires. Nous demandons donc aux
plus hautes
autorités de la République française
de reconnaître publiquement
l’implication première et essentielle de la France
dans les
traumatismes engendrés par la colonisation en
Algérie. Une
reconnaissance nécessaire pour faire advenir une
ère d’échanges et de
dialogue entre les deux rives, et, au-delà, entre la France
et les
nations indépendantes issues de son ancien empire colonial.
Paris-Alger, le 30 novembre 2007.
Henri Alleg
intervention
à laJournée
anti-colonialiste et anti-impérialiste à
l’occasion
du 42ème anniversaire de l’assassinat de
Mehdi BEN BARKA
Permettez- moi tout d’abord de remercier M. Bachir Ben
Barka et ses amis d’avoir pris
l’initiative de cette rencontre qui n’est pas
seulement une
commémoration répondant comme on dit
aujourd’hui
à un devoir de mémoire. Certes,
c’en est un,
et en premier lieu pour ses proches, pour tous ceux aussi qui
partageaient ses convictions, ses espérances et son combat.
C’est toujours la même émotion
qui les
bouleverse, la même colère qui les
étreint quand
ils pensent au martyre du militant assassiné, il y a 42 ans,
resté sans sépulture et sans que ses meurtriers
et leurs
commanditaires haut placés, aient été
publiquement
dénoncés, jugés et
condamnés.
Avec juste raison, les
organisateurs de cette
commémoration ont voulu qu’elle
soit aussi un
rappel de ce que furent les engagements politiques de Mehdi Ben
Barka et donc aussi les raisons qui le
désignèrent
cette année-là comme l’homme
à abattre.
Plus
présente que toute autre, la
question qui se pose à nous aujourd’hui
est criante:
Que sont devenues les grandes options, les grandes
espérances de la Conférence
Tricontinentale de la
Havane de janvier 1966 dont même absent -puisqu’il
avait
été assassiné près de trois
mois
auparavant- Mehdi Ben Barka restait l’âme
et
l’inspirateur ?
Certains, avec une
hâte plus que
suspecte, décrétèrent au lendemain de
sa
disparition que les grandes idées qui
le
portaient, celle de la nécessité du combat uni de
tous
les peuples de ce qu’on appelait encore le tiers-monde contre
le
colonialisme et le néo-colonialisme
s’éteignaient
avec lui. De ce rassemblement international qui devait aider
à
faire front contre les ambitions politiques et
économiques des divers impérialismes
-au premier
rang desquels se trouvait et se trouve toujours
l’impérialisme américain- on ne
parlerait plus que
comme d’une utopie oubliée. C’est du
moins ce
qu’ils annonçaient.
Le monde n’est plus ce qu’il était dans
les
années soixante. A cette époque, des peuples
enfin
libérés ou près de
l’être de
l’oppression directe exercée par les colonialistes
se
convainquaient qu’une nouvelle
ère
allait enfin s’ouvrir pour eux, celle du
développement économique, du progrès
social, de la
démocratie et d’une coopération
pacifique et
mutuellement fructueuse pour toutes les nations du
monde.
Comme on le sait ces espérances ont
été en
très grande partie déçues. Toutes les
forces du
passé ont repris l’offensive, notamment
après
la destruction de l‘Union soviétique et des
régimes
socialistes européens, leur existence même
opérant comme un rempart protecteur face aux
tentatives de
retour en arrière, de reconquête et de
déstabilisation des nouveaux états refusant la
dictature et l’exploitation des monopoles
internationaux.
C’est par centaines de
milliers que se comptent les victimes des guerres
déclenchées en Yougoslavie, en Irak, en
Afghanistan et
dans diverses régions d’Afrique et
d’Asie avec
parfois la complicité de groupes locaux
qui, pour
préserver certains privilèges ou
obtenir une part
du butin aux mains des envahisseurs et trafiquants
étrangers,
trahissent leur propre peuple en devenant leurs
complices.
Les
agresseurs américains et
leur alliés opèrent aussi avec
l’appui de
mercenaires autochtones instruits, payés et
armés
par eux. Ensemble, ils ont conçu de nouvelles
stratégies pour en finir avec les militants de la cause
anti-impérialiste. Le « plan Condor »,
mis sur pied
vers le milieu des années soixante-dix dans les pays
d’Amérique latine par les dictateurs qui y
régnaient alors, se fixait pour
objectif, justement
avec l’aide des services US,
l’élimination
physique de tous les combattants de la liberté,
progressistes et révolutionnaires
uniformément désignés comme
des «
agents du communisme international ». Ils recevaient sans
tarder
l’appui des gouvernants de la France
d’alors.
Celle-ci, comme elle l’avait
déjà fait
ailleurs, notamment en Afrique, leur envoyait ses «
spécialistes » revenus du Vietnam et
d’Algérie et devenus des experts
incontestés de ce
qu’ils appelaient la guerre
contre-révolutionnaire.
Ils aidaient les membres des services secrets américains et
sud-américains à se perfectionner dans
l’art
d’interroger les prisonniers sous la torture avant
de les
faire « disparaître ». Ces
maîtres issus de ce
que leurs disciples nommaient avec
déférence
l’ « école française
» aidaient sans
doute avant tout leurs «
élèves »
à se libérer de tout scrupule et de tout
problème
de conscience dans l’exercice de leurs fonctions. La guerre
sainte qu’ils menaient contre la subversion exigeaient
d’eux qu’ils ne s’encombrent pas de
préjugés moraux «
dépassés »
mais se conduisent en bêtes fauves et qu’ils soient
à la fois, tortionnaires, assassins et fiers de
l’être.
L’un
d’eux, le
général Aussaresses, commandant de parachutistes
durant
la guerre d’Algérie et responsable des nombreuses
équipes de tortionnaires s’est senti si
à
l’aise dans ce rôle qu’il a
écrit un livre
écœurant pour se vanter de ses forfaits.
L’indignation publique a été
telle que cela
lui a valu d’être condamné pour apologie
de la
torture et du crime mais non pour les crimes
eux-mêmes. Il
osait les revendiquer avec d’autant plus
d’arrogance qu’ils avaient
été
amnistiés par la République et que juridiquement
il ne
risquait plus rien. La sanction, avait été
légère. Cela n’a pas
empêché
la traduction du livre en anglais et sa diffusion
massive
aux USA. Il n’est certes pas le seul criminel de ce type
à
s’être publiquement glorifié de ses
forfaits
et à en tirer matériellement profit comme si le
crime
n’en est plus un lorsqu’il prétend
servir les
intérêts politiques de ceux qui
l’ordonnent et qui
couvrent les exécuteurs.
Ainsi a-t-on
acclimaté
l’idée qu’il est « normal
» de faire
assassiner des militants et dirigeants dont
l’autorité et
la popularité s’imposent à tous et
constituent de
ce fait de véritables obstacles à
l’entreprise politique que l’on poursuit.
C’est de
cette logique de gangsters qu’ont
été
victimes Mehdi Ben Barka et tant d’autres, de
Patrice
Lumumba du Congo à Ruben Um Nyobe et Felix Moumié
du
Cameroun, à Thomas Sankara au
Burkina-Fasso sans
oublier non plus, aux Etats Unis mêmes,
Martin Luther
King ou Malcolm X. Certains, ont pu échapper au
sort
funeste qui leur était réservé.
Tel Fidel
Castro contre qui, sous l’égide de divers
présidents américains, une vingtaine de projets
d’attentats plus sophistiqués les uns que les
autres
furent organisés et échouèrent.
Qu’en est-il
aujourd’hui ? Jamais semble-il, on n’a entendu
autant de
discours ou de déclarations officielles se
référer au respect des droits de
l’Homme et de la
simple morale et jamais ceux qui prétendent justement avoir
pour
mission de les faire respecter ne les ont
piétinés avec tant de cynisme. En
même temps
l’attitude des gouvernants ayant la tâche ardue de
répondre aux mises en cause n’est plus exactement
celle du
passé. Durant la guerre du Vietnam et celle
d’Algérie, jamais aucun responsable
français n’a accepté de
reconnaître que la torture, les
exécutions sommaires, les massacres de populations
entières, faisaient partie du quotidien
de la
guerre. Les traditions républicaines disait-on s’y
opposaient et ceux qui formulaient d’aussi odieuses
accusations
n’étaient que les complices des terroristes,
agents de la
propagande nationaliste et communiste, acharnés à
salir
la France et son armée. Des arguments qui finalement ne
convainquaient que ceux qui voulaient bien
l’être mais n’empêchaient pas
la
vérité de creuser peu à peu son chemin.
Le président
George Bush, le
vice-président Richard Cheney , et avant
sa
démission, Donald Rumsfeld , son secrétaire
d’Etat
à la Défense, n’ont pas nié
ce qu’ils
ne pouvaient plus nier, particulièrement les traitements
aussi
horribles que répugnants infligés aux prisonniers
irakiens à la prison d’Abu Ghraïb et
à
Guantanamo et, portés par la
télévision
à la connaissance de centaines de millions
d’habitants de
tous les continents. Bush et les siens
pensèrent se
sortir de cette très embarrassante situation en
sacrifiant
quelques « deuxièmes classe », tentant
ainsi -sans
grand succès- d’apaiser une opinion
américaine
indignée et de redorer aux yeux du monde le blason
bien
terni de leur pays si longtemps
présenté comme le grand défenseur des
«
droits de l’Homme ». Est-ce à dire que
dorénavant les mesures nécessaires seront prises
pour que
les soldats et les policiers au service des ambitions de
l’oncle Sam se conduisent en êtres
civilisés ? Il
n’en est pas question car les chefs militaires et les
responsables civils qui approuvent les expéditions
en
Irak, en Afghanistan, hier en Somalie et demain sans doute en Iran
considèrent le plus souvent que la torture, les
exécutions sommaires, la destruction par le poison des
cultures
et des cheptels comme cela a été fait au Vietnam
et
à Cuba toujours menacée, la terreur
exercée
par les bombardements aveugles (bien sûr
regrettables !) de
populations civiles, font partie de leur panoplie et qu’il ne
peut être question d’y renoncer . Aussi
les voit-on,
ainsi que certains de leurs alliés, tel le gouvernement
d’Israël , se doter de lois nouvelles les
autorisant, en
opposition à tous les règlements internationaux,
à
utiliser certaines formes de torture pour interroger les prisonniers.
Ayant défini les méthodes
recommandées, -parmi
lesquelles la suffocation par noyade- ils ont
décidé
qu’elles ne devaient pas être
qualifiées de
« tortures » et pouvaient donc
être
« légalement »
utilisées.
Forts de cette
impunité Bush et
d’autres dirigeants américains ne connaissent plus
de
bornes à leur folie meurtrière.
Appuyés par
leurs alliés -parmi lesquels on compte des politiciens qui
osent
parler au nom du peuple français- ils ne cachent plus
qu’ils songent éventuellement
à lancer des
bombardements massifs ( et même atomiques) sur des cibles
iraniennes pour en finir avec l’obstination de ce pays
à
ne pas céder à leur diktat et
à vouloir
rester maître chez lui.
Mais Bush et
les siens se trompent
s’ils croient pouvoir imposer leur volonté sans
rencontrer
la plus âpre résistance. Ils
en font
chaque jour l’expérience en Irak, en Afghanistan,
au
Liban, en Palestine. Aussi bien en Orient qu’en
Amérique latine, les peuples n’acceptent
de
céder ni au chantage, ni aux procédés
barbares
utilisés contre eux. Ils se dressent partout avec
la
conviction que leurs luttes se rejoignent et qu’ensemble
ils sauront faire front pour faire reculer
l’entreprise de
barbarie qui menace l’humanité
entière.
C’est bien
là le message que leur
lançait, il y a plus de quarante ans, Mehdi Ben
Barka. !
L'association
FRANCE
-EL-DJAZAÏR
Communiqué
Le chef d'état-major des armées
françaises a remis
récemment, lors d’une visite officielle,
à son
homologue algérien le plan de pose des mines
placées le
long des lignes "Challe" et "Morice" par l'armée
française entre 1956 et 1959, sur 460 km le long des
frontières de l’Algérie avec la Tunisie
et 700 km
avec le Maroc. Ces deux lignes ont été
construites pour
empêcher les infiltrations de combattants de
l’Armée
de libération nationale (ALN) à partir
du Maroc et
de la Tunisie.
Selon les chiffres communiqués par la presse
algérienne,
onze millions de mines antipersonnel ont été
enfouies par
l’armée française. Depuis 1962
l’armée
algérienne a réussi à
détruire 8 millions
de charges explosives. L’agence The Associated Press indique
que
seulement trois millions ont pu être
dégagées dans
le cadre d’opérations de déminage.
Le nombre de victimes de ces mines varie. Certaines sources avancent le
chiffre de 3000 personnes tuées depuis
l’indépendance. D’autres font
état de 40 000
morts et de 80 000 blessés.
Selon l’ambassade de France, la remise de ces plans
«
marque la volonté des autorités
françaises de
progresser pour lever les obstacles hérités du
passé et leur souhait de bâtir des relations de
confiance
avec l’Algérie ».
Pour notre part nous estimons que si cette remise de plans avait
été effective dès la fin de la guerre
d’Algérie, elle aurait permis de sauver beaucoup
de vies
humaines.
Nous pensons également que le Président de la
République et son gouvernement s’honoreraient
encore plus
dans le cadre des relations entre l’Algérie et la
France
en proposant à leurs homologues la participation de
l’armée française aux
opérations de
nettoyage des régions
minées.
L’association FRANCE-EL DJAZAÏR demande
réparation pour l'Algérie, considérant
la
responsabilité de l’Etat français dans
cette guerre
qu’il a menée contre le peuple
algérien. Elle exige
ainsi qu’il mette à la disposition de
l’Algérie avec son accord des moyens
pour
déminer les régions
frontalières.
25.10.2007
Au
nom du refus de « la repentance »,
Nicolas Sarkozy
rompt avec le regard
lucide de Chirac sur les heures les plus sombres de
l’histoire de
France.
Amériques
:
l'évangélisation que les cultures
amérindiennes attendaient.
Benoît XVI au Brésil : "l'annonce de
Jésus et de
son Evangile n'a comporté à aucun moment une
aliénation des cultures précolombiennes et n'a
pas
imposé une culture
étrangère" et "le
Christ était le sauveur auquel ils [les
Amérindiens]
aspiraient silencieusement" et "l'utopie de redonner vie aux
religions précolombiennes, en les séparant du
Christ et
de l'Eglise universelle, ne serait pas un progrès mais une
régression".
les bienfaits de la colonisation en
quelque sorte.
Hernando
Calvo Ospina
sort un nouveau livre bientot en français :
quelques bonnes feuilles sur le site de
RISAL
http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=2151
Quelques liens sur l'auteur sur notre site :
-
http://risal.collectifs.net/auteur.php3?id_auteur=237
-
http://vdedaj.club.fr/cuba/lettre_ouverte_bacardi.html
-
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=43731
-
http://www.ptb.be/international/article.phtml?section=A1AAABBQ&object_id=2755
-
http://www.epo.be/editions/presentation_livre.php?isbn=9782872621675
-
http://www.epo.be/editions/presentation_livre.php?isbn=9782872620906
-
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-03-29%2018:16:53&log=invites
-
http://www.evene.fr/livres/livre/hernando-calvo-ospina-sur-un-air-de-cuba-17360.php
Le
site du Théatre National de Chaillot
Un
article de Jean Pierre Leonardini :
" La Question
toujours brûlante "
Le 12 juin 1957, Henri Alleg, membre du
Parti
communiste algérien, directeur d’Alger
républicain
de 1950 à 1955, est arrêté par les
parachutistes de
la
10e DP. Détenu un mois au secret au centre
d’El-Biar, il
est torturé
sans merci. Il ne cède pas. Jeté en prison pour
trois
ans, il fait
passer à son épouse, par
l’intermédiaire de
son avocat, le récit des
supplices qu’il a enduré.
D’où naît la
Question, petit livre capital
publié en février 1958 aux Éditions de
Minuit,
l’égal du J’accuse de
Zola, en ce qu’il révèle au grand jour
l’esprit de système de
tortionnaires officiels en service dans une guerre coloniale. On
n’ignore pas qu’au-dessus de Massu, chef de ceux
qui
s’acharnent sur
Alleg, se trouve alors Aussaresses, proviseur du lycée
français de
torture qui, avant d’avouer à moitié
sans remords,
fit bénéficier de
son savoir des escadrons de bourreaux en Amérique latine.
Le
retentissement de la Question (quel signal d’alarme
à l’échelle
nationale et bien au-delà, pas seulement pour Sartre,
Malraux, Roger
Martin du Gard et Mauriac, mais encore pour des dizaines de milliers de
Français atteints dans leur conscience !) fut
incommensurable.
Aujourd’hui, quand ici et là sévissent
des bourreaux, la Question, dans
sa vérité glacée, demeure
irréfutable. En juin 1957, lorsque les paras
s’emparent d’Alleg, vient de naître
Jean-Pierre Bodin. lire
la suite
Numéro
spécial
Algérie
décembre 2006
réalisé par l'AFASPA
et l'ACCA
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le
sommaire de ce numéro
AGIR CONTRE LE COLONIALISME AUJOURD'HUI
Si certaines infos sont dépassées,
veuillez
ne pas nous en tenir rigueur,
nous actualisons le site
au mieux, au pire, considérons les comme des infos
d'archives.
Il y a
50 ans :
Fernand
IVETON
les liens
militant
anticolonialiste
Gaston Donnat s’est
éteint à l’âge de
quatre-vingt-treize ans. Il était de ces militants de
l’ombre, d’une
discrétion, d’une modestie absolues. Pourtant, au
sein du Parti
communiste et de la CGT, il a lié son destin à
l’un des mouvements
majeurs du XXe siècle, l’émancipation
des peuples colonisés. L’ouvrage
de mémoires qu’il nous a laissé, Afin que nul n’oublie
(*) permet aux
générations actuelles de ne pas oublier que le
racisme, l’exaltation de
la colonisation n’étaient pas partagés
par tous, même à l’apogée du
système.
Alain Ruscio, historien
lire la suite dans l
'Humanité
du 8 février 2007.
Hommage
à Gaston
Donnat
Samedi
10 février 2007
Monique Châtain
au nom
de l’ACCA
Au nom de
l’Association
des Combattants de la Cause Anticoloniale, permettez-moi de dire la
profonde émotion qui nous étreints
aujourd’hui.
Toute la longue vie de
Gaston Donnat a été consacrée au
combat pour
l’idéal qu’il avait choisi de servir
dès sa
jeunesse, celui d’un monde de justice, de
fraternité et de
solidarité. Pour lui, ces mots
n’étaient pas
seulement une affirmation morale et intellectuelle mais
l’engagement
militant de chaque instant et pour toute l’existence, quelles
que
puissent en être les conséquences. Et
c’est pourquoi,
jeune instituteur, nommé en Algérie, membre de la
CGT puis du Parti communiste, il s’est trouvé
d’emblée
et pour toujours aux côtés des victimes de
l’oppression
coloniale et de ceux qu’elle indignait et
révoltait.
C’est
en Algérie aussi qu’il rencontrera et
épousera
Liberté, fille de parents espagnols immigrés en
Algérie, une famille marquée elle aussi par la
soif de
justice et de fraternité. Durant toutes ses
années
algériennes, Gaston Donnat se battra pour
dénoncer le
racisme, la misère, l’ignorance, la
misère, les
inégalités, l’exploitation dont
étaient
victimes la majorité d’un peuple dont les
autorités,
régnant depuis Paris, refusaient de reconnaître le
droit
à une vie libre et indépendante. Gaston Donnat
exercera
ensuite son métier d’instituteur au Cameroun
où son
refus de s’incliner devant les règles honteuses
qu’imposait
un système encore plus rétrograde et plus cruel
que
celui qu’il avait connu en Algérie, lui vaudra la
haine et
les persécutions de l’administration coloniale
mais, en
même temps, l’immense estime et la chaleureuse
confiance des
Africains. Il se retrouvera ensuite en A1gérie dans un pays
qui se soulevait pour briser ses chaînes. Il est
aussitôt
aux côtés de ceux qui luttent pour
l’indépendance,
pour la paix et la compréhension entre tous les enfants du
pays, entre les peuples français et algérien.
Cela le
conduira à être arrêté et
interné
au camp de Lodi. Plus tard, après avoir
été,
durant plusieurs années, membre de
l’Assemblée de
l’Union Française et être revenu dans
l’Algérie
indépendante, il se retrouvera en France où il
poursuivra la lutte anticolonialiste.. Tout naturellement, il sera un
des premiers à rejoindre notre association,
l’ACCA, aux
cotés d’Henri Alleg, un de ses très
vieux amis dans le combat pour la l’indépendance
et d’Alban Liechti,
premier « soldat du refus »,
durant la Guerre
d’Algérie, l’un et l’autre
aujourd’hui à la
tête de l’ACCA.
Permettez-moi
de rappeler en relatant une simple anecdote, l’extraordinaire
et
toujours vivant souvenir que Gaston a laissé parmi les
peuples
aux côtés desquels il a combattu pour leur
dignité
et leur liberté. Il y a deux mois environ, nous recevions
une lettre de lui, écrite avec difficulté mais
nous ne nous doutions pas que c’était la
dernière qu’il
nous écrirait. Avec beaucoup d’émotion,
il racontait
qu’il avait tout récemment reçu la
visite d’un
Africain, d’un Camerounais plus
précisément, qui
était simplement venu le voir pour et lui dire que personne,
dans son pays, n’avait oublié ce qu’il
lui avait apporté
et enseigné sur tous les plans et combien, il restait et
resterait présent dans le cœur de chacun. Et,
comme pour
lui en apporter la preuve, le même lui
révélait
qu’à sa naissance, son père avait tenu
à lui
donner comme nom de baptême, celui de l’homme
qu’il aimait
et admirait plus que tout autre, celui justement de Gaston-Donnat.
Cette
rare et profonde affection est aussi la nôtre et le nom de
Gaston restera aussi et pour toujours inscrit dans nos cœurs
et nos
mémoires. Que Liberté, sa compagne admirable, que
ses
enfants, petits enfants et arrière-petits enfants,
à
juste titre si fiers de lui, que tous les siens soient
assurés
de notre profonde solidarité. Qu’ils
n’oublient pas non
plus que des millions d’hommes et de femmes poursuivront
l’idéal
que Gaston aura servi jusqu’à son dernier souffle,
laissant
à tous l’exemple exaltant de son profond
humanisme, de son
intrépide et clairvoyant combat au service des justes causes
et de son inébranlable foi en l’avenir.
Merci
pour tout cela, Gaston, et adieu.
France
Culture
Plus de trente
émissions, diffusées du 23 au 29
décembre 2006, pour aborder cet "objet
total" qu'est le désert, sous une infinité
d'aspects, sont ici
proposées. Elles sont regroupées selon quatre
thématiques :
Approche scientifique et
environnementale
Approche spirituelle et
philosophique
Approche ethno - politique
Approche fictionnelle
L'émission du 29 décembre :
"Sahraouis,
la république ensablée."
Toutes ces émissions sont réécoutables
"à la carte" [au moyen du logiciel real player]
dès lors que leur diffusion en direct a eu lieu.
« Une
commémoration qui n’a pas lieu
d’être »
Ancien
ministre de Gaulle, président de la fondation qui lui est
dédiée, Yves
Guéna est favorable à l’interdiction
des hommages publics aux anciens
de l’OAS.
Q. Comment réagissez-vous
à la tenue annoncée, le 11 septembre prochain,
d’un hommage à Jean-Marie Bastien-Thiry,
instigateur de l’attentat du
Petit-Clamart visant le général de
Gaulle ?
Yves Guéna.
Ma réaction est celle d’un ancien des
Forces françaises libres, d’un ancien ministre du
général de Gaulle, et
d’un citoyen français. Bastien-Thiry a
été condamné à mort pour
une
tentative d’assassinat du chef de
l’État, même si celle-ci a
échoué.
Lorsque l’on fait tirer au fusil-mitrailleur sur la voiture
du
président de la République, c’est que,
manifestement, on a l’intention
de le tuer. Je considère, en ce qui me concerne, que le
jugement rendu
à l’époque, qui condamnait à
mort Bastien-Thiry, était justifié. Cet
acte criminel allait en outre à l’encontre du
respect dû au suffrage
universel. Le général de Gaulle a fait ratifier
sa politique
algérienne, d’abord par un premier
référendum sur
l’autodétermination.
Et lorsque l’indépendance a
été acquise, il a fait ratifier cette
décision par un nouveau référendum,
à l’issue duquel elle a été
approuvée par 90 % des voix. Tenter de
l’assassiner revenait donc à
aller contre la volonté du peuple. Je ne crache pas sur les
cadavres,
mais je regrette cette commémoration qui n’a pas
lieu d’être.
Q. Que pensez-vous de la
multiplication, ces dernières
années, des hommages rendus aux anciens activistes de
l’OAS sous forme
de manifestations publiques, de stèles, de plaques
commémoratives ?
Yves Guéna.
Ces hommages sont le fait de minorités
aberrantes. Je suis récemment intervenu, comme
président de la
Fondation Charles-de-Gaulle, à propos d’un hommage
qui devait être
rendu à Salan, et les choses ont été
réduites à leur minimum.
Q. Faut-il interdire ce type
d’initiatives ?
Yves Guéna.
Il me paraît difficile d’interdire des
célébrations privées, comme des
messes. Mais je suis en revanche
favorable à l’interdiction des
célébrations publiques et des
élévations
de stèles dans des lieux publics ou des
cimetières.
Entretien réalisé
par R. M. in l'Humanité 8/11/2006
"ALGERIE
: hier,
aujourd'hui, demain"
Conférence-débat
animée par
Aline PAILLER, journaliste.
Vendredi 23 juin
2006
à 18 heures
Mairie du 2ème arrondissement
8, rue de la Banque (Métro : Bourse)
avec la participation de :
- Henri ALLEG
pdt de l'ACCA, écrivain,
auteur de "La question" et
"Mémoire
algérienne"
- Francis
ARZALIER historien,
responsable de la revue "Aujourd'hui
l'Afrique"
- Jean
Louis GLORY enseignant, responsable
à l' AFASPA
- Boualem
KHALFA
ex-directeur d' Alger
Républicain
Soirée co-organisée par l' ACCA, l' AFASPA, les Amis
d'Alger Républicain, le Collectif communiste POLEX.
Stand de revues et de livres.
L'
ACCA
à la Fête de l'Humanité.
Colloque
sur la
décolonisation,
en coopération avec de nombreuses organisations,
EN PREPARATION
pour l'
abrogation
de l'intégralité de la loi du 23/02/05.
Proposez vos documents, projets d'interventions ....
Tous les articles
"colonisations"
sur le site
http://www.bellaciao.org
La chasse aux "pirates" en indochine !

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Le rêve algérien
Henri Alleg retrouve ses anciens compagnons de lutte
Dossier Guerre
d’Algérie
lundi 15 décembre 2003, par Saïd
Aït-Hatrit
Dans Le
rêve algérien, Jean-Paul
Lledo suit les retrouvailles de l’ancien journaliste
français militant
de l’Algérie indépendante, Henri Alleg,
dans ses retrouvailles avec ses
anciens compagnons de lutte. D’Alger à Annaba, en
passant par
Constantine et Oran, le voyage avec l’ancien directeur
d’Alger Républicain
est un vrai bonheur.
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