par
Henri ALLEG
PLUS
QUE JAMAIS
POURSUIVRE
LE COMBAT ANTICOLONIALISTE !
Le 17 mai dernier se tenait
l’Assemblée générale de notre association. Elle s’ouvrait par
l’intervention d’Henri Alleg, Président de l’ACCA depuis sa
fondation, élu Président d’honneur à la clôture de la réunion
qui devait également
choisir Alban Liechti comme nouveau Président
ainsi que Jean Clavel et Philippe Paraire en tant que vice-Présidents
.Ci-dessous, en guise d’ « éditorial», l’introduction
d’Henri Alleg aux travaux de la session.
Notre
dernière assemblée générale s’était tenue en avril 2006, c’est
à dire il y a deux ans. Un espace de temps relativement court
mais particulièrement riche en activité pour notre association
dont Alban Liechti, jusqu’ici notre vice-président, donnera tout
à l’heure un aperçu.
Deux
ans aussi au cours desquels la situation politique aussi bien en
France que dans le monde n’a cessé de nous interpeller et, en
premier lieu, sur le terrain même qui est le nôtre : celui de
la lutte contre les séquelles politiques, économiques et
culturelles du colonialisme et contre les tentatives de le faire
resurgir sous des formes nouvelles.
Au
début de la création de notre association, il y a maintenant plus
de vingt ans, nous avions mis au premier plan de nos préoccupations,
ce que l’on a appelé le « devoir de mémoire » :
ne rien oublier de ce que fut l’odieux système colonial, des
combats menés contre lui par les peuples écrasés sous sa
monstrueuse puissance, garder vivant le souvenir et l’exemple de
ces femmes et de ces hommes clairvoyants et courageux qui, aussi
bien dans les pays sous le joug qu’en France ont été les acteurs
de ces années tragiques n’hésitant pas à y sacrifier leur
liberté et bien souvent leur vie.
Cet
aspect de notre engagement pour maintenir la mémoire de cette
période n’est nullement dépassé, particulièrement à un moment
où des autorités n’hésitent pas à se faire ouvertement les
complices des nostalgiques du colonialisme. C’est ainsi que l’on
a vu des maires -en Provence notamment- apporter leur caution à
des manifestations organisées dans des cimetières pour honorer
des tueurs de l’OAS dont l’un avait été condamné à mort pour
avoir tenté d’assassiner le Général de Gaulle alors Président
de la République. Mais peut-on réellement s’étonner de cette
mansuétude à l’égard de ceux qui s’efforcent sans honte de
«réviser » le passé jusqu’à tresser des couronnes de
lauriers aux pires assassins quand une majorité de députés au
premier rang desquels les amis de Nicolas Sarkozy applaudissent le
vote d’un texte scandaleux exaltant le « rôle positif »
du système colonial ? La bataille que nous avons menée
avec d’autres organisations et militants pour dénoncer cette
honte et ces mensonges concernant le passé reste donc toujours une
tâche actuelle. L’ACCA continuera à s’en préoccuper mais il
convient aussi de ne jamais la détacher des brûlantes et
angoissantes sollicitations du moment.
Certes,
en dépit des échecs de tout ordre subis durant ces dernières
décennies par les forces de progrès, d’immenses pas libérateurs
ont aussi été réalisés de par le monde par les peuples et se
poursuivent encore sous nos yeux comme en Amérique Latine et sur
d’autres continents. Mais, ceux qui, hier, régnaient en maîtres
sur d’immenses espaces, n’ont pas renoncé, bien au contraire, à
garder ou à remettre sous leur tutelle économique, politique et
militaire des pays qui avaient reconquis leur indépendance.
En Irak, en Afghanistan, les troupes américaines avec l’appui de
leurs alliés, poursuivent des guerres de dévastation et
d’extermination et ceux qui dirigent depuis Washington laissent
entendre que leur prochaine cible pourrait être l’Iran, un pays,
lui aussi, riche en pétrole et en gaz. Il n’est pas un jour où,
en Palestine, en Afrique ou ailleurs, ne se fassent entendre le tir
de mitrailleuses et l’explosion de bombes causant la mort de
centaines ou de milliers de nouvelles victimes tandis que se créent
partout d’immenses zones de chaos et de famine pour des populations
entières.
Il faut malheureusement
constater que les gouvernants français notamment depuis l’accession
de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat, jouent un rôle de plus
en plus négatif dans cette situation, apportant leur caution et
souvent, leur participation active à la poursuite de cette politique
criminelle.
Loin de tirer les leçons
de l’épouvantable période coloniale et des guerres qui
l’accompagnèrent , le Président de la République, dans un
discours prononcé à Dakar a été jusqu’à reprendre à son
compte tous les clichés racistes et méprisants déversés depuis
des siècles sur l’Afrique et les Africains. Il ne s’agit pas
là seulement d’affirmations insultantes, inadmissibles, même si
elles sont démenties le lendemain où presque du jour où elles
ont été formulées, il s’agit d’actions concrètes qui
engagent dangereusement notre pays pour le présent et pour
l’avenir.
Sous l’impulsion de ses
dirigeants, notre pays prend une place de plus en plus grande dans
cette stratégie « atlantique » de guerre et de
reconquête coloniale présentée comme un devoir de défense des
« droits de l’homme » alors que c’est au contraire sa
totale négation qui est mise en œuvre. Par la voix de son
Président, la France s’est récemment engagée à renforcer ses
effectifs en Afghanistan . Des milliards sont également prévus
pour édifier une base stratégique nucléaire à Abou Dhabi, aux
frontières de l’Iran et pour la construction de nouveaux sous-
marins et porte-avions. Ainsi s’ouvre –et de façon quasi
clandestine car on en parle à peine dans les médias et pas du
tout au Parlement- la terrifiante perspective de nouvelles,
longues et sanglantes guerres de type colonial. Des guerres qui,
outre les flots de sang versé, engloutiront des milliards d’euros
–ces milliards qu’au nom d’une prétendue nécessaire
austérité, ceux qui dirigent, refusent à l’éducation , à la
santé, aux retraites, aux logements, aux revendications légitimes
des Français.
Philippe Paraire dira
quelles conclusions implique pour nous mêmes, pour l’ACCA, cette
situation aussi bien vis-à-vis des peuples hier sous le joug qu’à
l’égard de ces millions d’hommes et de femmes qui partout dans
le monde, ne se reconnaissent nullement dans les orientations prônés
par Bush, Sarkozy et autres va-t-en guerre. Au nom de notre
bureau, notre ami formulera des propositions d’action sur
lesquelles nous aurons à nous prononcer.
Il va sans dire aussi que
toutes les tâches que nous nous fixerons ne pourront s’accomplir
que si nous nous donnons les moyens de les entreprendre et de les
faire aboutir. Cela, implique entre autres conditions, une
amélioration de notre travail organique, des meilleurs contacts
entre responsables et avec nos adhérents, un sujet qu’abordera
notre ami Jean Clavel . Il nous faudra aussi pour donner une nouvelle
impulsion à notre activité, faire surgir et mettre en place de
nouvelles forces, permettant à de plus jeunes de prendre toute leur
responsabilité et de participer pleinement, et dans l’esprit d’un
toujours meilleur travail collectif, à la direction de notre
association.
Voilà, chers amis, ce
que j’étais chargé de vous dire en préliminaire aux discussions
de cette journée .
Je
m’arrêterai donc là en déclarant ouverts les travaux de notre
Assemblée Générale.
Bon travail à
tous !
Compte rendu d’activités
à l’Assemblée Générale.
Bienvenue
à tous à cette première Assemblée que nous tenons dans cette Maison
toute neuve de la Vie Associative à Malakoff. Cette année c’est
aussi le 60ème anniversaire de la déclaration des Droits de l’Homme
Adoptée
le 10 décembre 1948 par l’Assemblée Générale de l’O.N.U. réunie au
Palais de Chaillot à Paris. C’est aussi le 40ème anniversaire des
grèves de Mai 1968 qui ont beaucoup apportées au peuple français. Mais
c’est aussi hélas le 50 ème anniversaire de la 5ème République de
pouvoir personnel née à cause d’un coup d’Etat pendant la guerre
d’Algérie, et le premier anniversaire du dernier président de cette
5ème République.
Je vous invite à vous reporter pour le compte rendu
de nos activités depuis avril 2006 à l’article paru dans notre dernier
journal
(bulletin Agir n°38).Pour l’année 2008 nous nous engageons à continuer à
participer à la Fête de l’Humanité, ce sera pour la 22ème fois. Nous
aurons un nouveau fronton pour notre stand.
Nous pensons organiser
un après midi de débats autour du lancement de notre nouvelle pétition
pour le retour des soldats français basés à l’étranger.
Nous
souhaitons organiser des débats en commun avec l’ARAC et d’autres
organisations amies, et passer un ou deux films anticolonialistes.
Pour réussir nos actions tous ensembles :
« MILITONS PLUS, TRAVAILLONS PLUS, POUR GAGNER LA PAIX, LA JUSTICE ET LA LIBERTE DES HOMMES ET DES PEUPLES. »
Alban Liechti.
PAS UN SOLDAT FRANCAIS POUR LES GUERRES COLONIALES !
RETOUR EN FRANCE DE TOUS LES SOLDATS EN OPERATIONS EXTERIEURES !
DEMANTELEMENT DE TOUTES LES BASES MILITAIRES FRANCAISES EN DEHORS DU TERRITOIRE NATIONAL !
De 1962 à 2008, pendant quarante six ans, l'ingérence militaire des gouvernements français s'est exercée
principalement en Afrique. Vingt huit opérations militaires ont été
menées en action de combat, une tous les dix neuf mois en moyenne,
entre 250 et 600 soldats français ont étés tués, et ces combats ont
fait des milliers de victimes parmi les populations africaines.
Le
budget militaire de la France (37 milliards d'euros inscrits en 2008,
près de 600 euros par habitant, deux fois plus que l'allemagne), est le
cinquième du monde après les USA, la Chine, la Russie et l'Angleterre.
L'entretien
des bases à l'étranger à lui seul coûte 300 millions d'euros. Le coît
du corps expéditionnaire permanent de ces bases est évalué à environ 9
milliards d'euros.
La
base d'Abu Dhabi est prévue en 2011 pour au moins 10 000 soldats, c'est
à dire à elle seule presque autant que la totalité des forces
actuellement en opérations extérieures ! Coût à prévoir : 10 milliards
d'euros !
L'ensemble
est à comparer avec les "déficits" qui justifient aux yeux du
gouvernement Fillon la casse actuelle des services publics et le plan
d'austérité.
Extraits
de la présentation faite sur le sujet par Philippe PARAIRE.
L'assemblée générale a débattu des ces questions et a décidé de
combattre cette politique par des actions et une campagne de signatures
de la pétition jointe ci-après.
Pétition :
NON
à la nouvelle guerre coloniale en Afghanistan !
PLUS
UN SEUL SOLDAT FRANCAIS HORS DE FRANCE !
Les
forces politiques et les intérêts financiers qui soutiennent le
Président de la République sont en train de faire de la France un
pion de plus dans la stratégie impérialiste mondiale dirigée par
les Etats-Unis.
En
plus de maintenir la présence militaire agressive de la France en
Afrique, le Président a le projet d'envoyer des milliers de soldats
en Afghanistan. Parallèlement, il prétend implanter une immense
base à Abu-Dabi, face à l'Iran, avant 2012, au prix d'efforts
financiers inouïs.
A
l'heure où le peuple français souffre de la politique d'austérité
du gouvernement, l'ACCA appelle toutes les personnes éprises de paix
à s'unir autour de mots d'ordre susceptibles d'impulser un puissant
mouvement de protestation contre cette politique à la fois
inacceptable et ruineuse.
Tous
ensemble, exigeons :
Le
démantèlement de toutes les bases militaires à l'étranger,
notamment en Afrique.
Le
retour immédiat sur le territoire national des 12 000 soldats
français toujours engagés dans des opérations militaires
extérieures.
Adressez vos signatures (et commentaires) à l'ACCA
Courriel
: ass.acca@wanadoo.fr
Site : www.acca.free.fr
L'Assemblée Générale de l'ACCA s'associe à la campagne de pétition pour dénoncer la conspiration visant à diviser la
Bolivie.La
situation en Bolivie est de plus en plus grave. Il est
nécessaire de soutenir le Président Evo Morales, en
signant et en faisant circuler cet appel,
En Bolivie, le processus de changements pour les
majorités court le risque d'être brutalement restreint.
L'arrivée au pouvoir d'un président indigène,
élu avec un soutien sans précédent dans ce pays,
et ses programmes de bénéfice populaire et de
récupération des ressources naturelles, ont dû
affronter dès les premiers moments les conspirations
oligarchiques et l'ingérence impériale.
Récemment, l'escalade conspirative a atteint ses
niveaux maximaux. Les actions subversives et anticonstitutionnelles
avec lesquelles les groupes oligarchiques prétendent diviser la
nation bolivienne, reflètent la mentalité raciste et
élitiste de ces secteurs et constituent un très dangereux
précédent, non seulement pour l'intégrité
de ce pays, mais aussi pour celle d'autres pays de notre région.
L'histoire montre avec une grande éloquence les
terribles conséquences que les processus divisionnistes et
séparatistes induits et approuvés par de puissants
intérêts étrangers ont eu pour l'humanité
sur tous les terrains.
Devant cette situation nous, les signataires, voulons
exprimer notre soutien au gouvernement du Président Evo Morales
Ayma, à ses politiques de changement et au processus constitutif
souverain du peuple bolivien. De même, nous rejetons
l'appelé Statut autonome de Santa Cruz pour son caractère
inconstitutionnel et pour attenter contre l'unité d'une nation
de notre Amérique.
Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté
pour qu'elles unissent leurs voix pour dénoncer, par toutes les
voies possibles, cette manoeuvre divisionniste et
déstabilisatrice dans une heure historique pour
l'Amérique Latine.
Premiers signataires :
Adolfo Pérez Esquivel
(Argentina); Rigoberta Menchú (Guatemala); Noam Chomsky (EEUU);
Oscar Niemeyer (Brasil); Eduardo Galeano (Uruguay); Ignacio Ramonet (España/Francia);
Elena Poniatowska (México); Frei Betto (Brasil); Gianni Vattimo
(Italia); Adolfo Sánchez Vázquéz (España/México);
Ernesto Cardenal (Nicaragua); Armand Mattelart (Bélgica); Ramsey
Clark (EEUU); Manu Chao (Francia/España); Franz Hinkelammert (Alemania/Costa
Rica); Francois Houtart (Bélgica); Alfonso Sastre (España);
Paul Leduc (México); Fernando Pino Solanas (Argentina); Roberto
Fernández Retamar (Cuba); Howard Zinn (EEUU); Keith Ellis (Canadá);
Jorge Enrique Adoum (Ecuador); Belén Gopegui (España);
Jesusa Rodríguez (México); Stella Calloni (Argentina);
Joao Pedro Stedile (Brasil); Eric Toussaint (Bélgica); Rafael
Cancel Miranda (Puerto Rico); Richard Gott (Reino Unido); Miguel
D'Escoto (Nicaragua); Silvio Rodríguez (Cuba); Carmen Bohórquez
(Venezuela); Víctor Heredia (Argentina); Blanca Chancosa (Ecuador);
Thiago de Mello (Brasil); Juan Mari Bras (Puerto Rico); Hildebrando Pérez
(Perú); Pascual Serrano (España); Fernando Rendón
(Colombia); Víctor Víctor (República Dominicana);
Luisa Vicioso (Rep. Dominicana); Cecilia Todd (Venezuela); Alex Cox (Reino
Unido); Danny Rivera (Puerto Rico); Isaac Rosa (España); Jean
Marie Binoche (Francia); Ramón Chao (España/Francia); Pablo
Guayasamín (Ecuador); Andrés Sorel (España); Ariel
Dorfman (Chile); Carlo Frabetti (Italia/España); Carlos
Fazio (México); Manuel Cabieses (Chile); Carlos Fernández
Liria (España); Cintio Vitier (Cuba); Héctor Díaz-Polanco
(Rep. Dominicana/México); Javier Couso Permuy (España);
Jaime Caycedo (Colombia); Fernando Martínez Heredia (Cuba);
Isabel Parra (Chile); James Cockcroft (EEUU); Fina García
Marruz (Cuba); Fernando Morais (Brasil); Juan Madrid (España);
Pablo Marcano García (Puerto Rico); Graziella Pogolotti (Cuba);
Piero Gleijeses (Italia/EEUU); Raúl Pérez Torres (Ecuador); Miguel
Barnet (Cuba); Roberto Diaz Castillo (Guatemala); Nancy Morejón
(Cuba); Salim Lamrani (Francia); Santiago Alba Rico (España);
Saul Landau (EEUU); Stefania Mosca (Venezuela); Víctor Flores
Olea (México); Wim Dierckxsens (Costa Rica); Wozniak (Polonia);
Eric Nepomuceno (Brasil); Aldo Díaz Lacayo (Nicaragua); Alfredo
Vera (Ecuador); Angel Augier (Cuba); Antonio Elías (Uruguay);
Beverly Keene (Argentina/EEUU); Constantino Bértolo (España);
Michel Collon (Bélgica); Juan Carlos Camaño (Argentina);
César López (Cuba); Emir Sader (Brasil); Fernando Buen
Abad Domínguez (México); Eduardo Torres-Cuevas (Cuba);
Gennaro Carotenuto (Italia); Gilberto Maringoni (Brasil);Gloria la Riva
(EEUU); Hernando Calvo Ospina (Colombia); Higinio Polo (España);
Iván Padilla (Venezuela); Jaime Sarusky (Cuba); James
Early (EEUU); Jorge Beinstein (Argentina); Jorge Sanjinés (Bolivia);
José Steinsleger (Argentina/México); Julio César
Monge (El Salvador); Lasse Söderberg (Suecia); José Hugo
Moldiz Mercado (Bolivia); José Pertierra (Cuba/EEUU); Luciano
Vasapollo (Italia); Luis Bilbao (Argentina); Manuel Talens (España);
Marcos Roitman (Chile): Marlon Santi (Ecuador); Matías Bosch (Rep.
Dominicana); Michele Mattelart (Francia); Montserrat Ponsa Tarres (España);
Néstor Kohan (Argentina); Pablo Armando Fernández (Cuba); Roberto
Montoya (Argentina/España); Sergio Trabucco (Chile); Medea
Benjamín (EEUU); Reynaldo González (Cuba); Roberto Sánchez
Ramos (España); Setsuko Ono (Japón/EEUU); Vicente Battista
(Argentina); Vicente Rodríguez Nietzsche (Puerto Rico); Winston
Orrillo Ledesma (Perú); Alberto Lecci (Argentina); Alejandro Moreano
(Ecuador); Alessandra Riccio (Italia); Alicia Jrapko (EEUU); Ana Esther
Ceceña (México); Angel Juarez Almendros (España);
Antoine Chao (Francia); Ángeles Maestro (España);
Antón Arrufat (Cuba); Aram Aharonian (Uruguay); Claudia
Camba (Argentina); Carilda Oliver Labra (Cuba); Claudia Korol
(Argentina); Daniel Lorenzi (Italia); David Acera (España); Faride
Zeran (Chile); Diosdado Toledano (España); Félix Julio
Alfonso López (Cuba); Francisco (Pancho) Villa (Chile); Irene
Amador (Colombia); Francisco de Oraa (Cuba); Jane Franklin (EEUU);
Humberto Arenal (Cuba); Juan Brom (México); Lisette Nicole Adoum
(Suiza); Jorge Ibarra (Cuba); Luciano Alzaga (Argentina); Marilia Guimaraes
(Brasil); José Ignacio López Vigil (Cuba); Manuel de la
Rica (España); Maximilien Arvelaiz (Venezuela); Leonardo Acosta
(Cuba); Miguel Mirra (Argentina); Milagros Rivera Rérez (Puerto
Rico); Oscar-René Vargas (Nicaragua); Osvaldo León (Ecuador);
Paulo Nakatani (Brasil); Pepe Viñoles (Uruguay); Red Ronnie (Italia);
Rolando Rodríguez (Cuba); Sara Rosemberg (Argentina); Vicente
Romano (España); Sergio Ortiz (Argentina); Yamandú Acosta
(Uruguay); Antonio Cuesta (España); Antonio Gaztambide (Puerto
Rico); Coriún Aharonian (Uruguay); Rosa Miriam Elizalde
(Cuba); Daniel del Solar (EEUU); Ángel Guerra (Cuba); Edgar Páez
(Venezuela); Eva Golinger (EEUU); Guillermo C. Cohen-DeGovia (México);
Estrella Rey (Cuba); Hiram Guadalupe Pérez (Puerto Rico);
Humberto Mata (Venezuela); Isabel Monal (Cuba); Jhonny Jiménez
(Ecuador); Joseba Macías (País Vasco); Juan Carlos Monedero
(España); Julio Pomar (México); René Vázquez
Díaz (Cuba); Liliana Játiva (Ecuador); Daniel das Neves
(Argentina); Luis Hernández Navarro (México); María
del Carmen Barcia (Cuba); Mertxe Aizpurua (País Vasco); Andrés
Gómez (Cuba/EEUU); Nayar López (México); Ramon Franquesa
(España); Zoyla Lapique (Cuba); Margarita Zapata (México);
Miguel Urbano (Portugal); Javier Corcuera (Perú); Alicia Hermida
(España); Jaime Losada (España); Alejandro Torres (Puerto
Rico); Juan Antonio Hormigón (España); Lidia Fagale (Argentina);
Brian Becker (EEUU); Héctor Sosa (Argentina); Ana
María Larrea (Ecuador); Ana Villareal (Argentina); Beatriz
Chisleanschi (Argentina); Carlos A. Lozano Guillén (Colombia); Judith
Rabinovich (Argentina);
Soixante années de dépossession,
quarante années d’occupation en Palestine!
Vous
m’avez demandé de faire le point sur la situation en Palestine après 60
ans de guerre. Mais le terme « guerre » ne me semble pas le
plus approprié, car il donne l’impression de deux forces égales en
présence. Ce qui n’est pas le cas. Il s’agit bien d’occupation et de
résistance. C’est pourquoi j’ai changé le titre qui m’était proposé en
« 60 années de dépossession, 40 années d’occupation en
Palestine »
Je ne vais pas vous
faire une fois de plus le tableau de la situation à Gaza, où elle est
dramatique, et en Cisjordanie où elle l’est à peine moins, puisque les
barrages y sont toujours aussi nombreux et l’armée israélienne toujours
prête à intervenir que ce soit à Ramallah, à Bethléem ou à Hébron. La
vie économique étouffée, l’extension des colonies et la pénétration du
mur de séparation de plus en plus loin à l’intérieur de la Cisjordanie
ne sont plus à décrire. La perspective d’un règlement pacifique du
conflit par une paix juste et durable recule toujours davantage.
Alors
que s’est-il passé de nouveau ?Aujourd’hui, contrairement à ce qui
s’est passé pendant des années, l’information circule et pour qui veut
savoir il n’est pas besoin d’aller chercher les bulletins et les sites
militants. Des questions jusqu’ici tabou et pourtant dénoncées depuis
plus d de dix ans par les nouveaux historiens israéliens trouvent leur
place dans les quotidiens
Même
« Témoignage chrétien » qui refusait encore les articles
relatifs à la Palestine il n’y a guère, vient de publier un dossier sur
la « Nakba » rappelant les mensonges qui ont participé au x
mythes fondateurs d’Israël : celui d’une terre sans peuple, pour
un peuple sans terre, celui d’un soi-disant appel des pays arabes en
1948 invitant à la fuite la population civile palestinienne,
celui du petit David luttant seul contre Goliath.
Mais
si l’on peut trouver aujourd’hui des articles décrivant la situation
pathétique des habitants de Gaza ou la lente agonie de blessés
palestiniens qui se vident de leur sang et que les tirs de soldats
israéliens empêchent de secourir, l’analyse politique ne suit pas
toujours.
« Parler de la paix tout le
temps pour ne la faire jamais » reste le maître mot de la
diplomatie israélo-américaine. Les promesses d’Annapolis restent des
perspectives de plus en plus vagues et lorsque le Hamas consent à mots
couverts à la discussion on fait mine de ne pas comprendre et de
dénoncer une fois de plus le terrorisme.
Quant
au terrorisme d’état, il n’est, lui, jamais dénoncé comme tel par la
presse bien pensante. Celle-ci se contente au mieux de faire appel à la
sensibilité des lecteurs mais ne les éclaire pas sur l’hypocrisie des
discours officiels.
Mahmoud Abbas va-t-il
se décider à signer une reddition sans gloire aux désiderata de son
ennemi ? et qu’en dira le peuple palestinien ? Allons nous
vers une troisième intifada ? Le Hamas étendra-t-il encore son
influence en Cisjordanie ? Quel sera le sort de Gaza, sera-t-elle
réduite à une famine meurtrière et à une dislocation totale de la
société ?
Les plus sensés de nos amis
juifs voient aussi avec effarement ce qu’il est advenu de l’Etat
d’Israël, et s’interrogent sur ses chances de survie à plus lointaine
échéance. Parviendra-t-il un jour à une intégration pacifique au sein
de ses voisins arabes, ce qui ne va pas sans que justice soit rendue au
peuple palestinien ? La paix au Proche-Orient garde-t-elle une
chance
alors que le désordre semé par les
USA et leurs alliés en Irak, au Liban, et les tentatives de
déstabilisation, les menaces sur l’Iran et la Syrie s’étendent ? Y
aura-t-il un changement de politique de la part des Américains après
les élections de novembre ?et s’il faut attendre la mise en place
d’un nouveau président en janvier 2009 ne sera-t-il pas trop tard pour
parvenir à cette paix « juste et durable » que nous appelons
de nos vœux ? D’ailleurs n’est-il pas déjà trop tard ? Et
certains esprits ne sont-il pas dès maintenant résignés à ce que la loi
du plus fort l’emporte définitivement N’entend on pas ici et là
des encouragements adressés aux Paestiniens à se montrer
« raisonnables », à « changer de tactique » ?
Pendant
que ces questions lancinantes restent en suspens, que valent les
efforts des bonnes volontés toujours actives en France et à
l’étranger ?
Mentionnons par
courtoisie et puisque la presse n’en a pas donné le moindre écho, la
confé-rence internationale des Nations Unies à l’UNESCO qui s’est tenue
les 29 et 30 Avril dernier sur le problème des réfugiés. Mais craignons
que cette discrète conférence ne soit le prélude
à
une absorption des exilés dans le sous-prolétariat des pays de refuge
sans que jamais leur soit offerte une réparation ni matérielle ni
morale pour la dépossession de leurs maisons et de leurs biens en 1948.
Car
l’anniversaire tant célébré en France de la création de l’Etat d’Israël
a pour sombre revers la catastrophe subie par les Palestiniens. Cette
« Nakba » a été marquée en France et à l’étranger par diverse
journées de mobilisation, organisée par les Palestiniens vivant en
France de concert avec l’AFPS et les associations locales, ainsi que
par la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine .
La
Journée de la Terre, le 29 mars a vu des oliviers plantés en souvenir
de la Terre perdue des Palestiniens. Aujourd’hui même, se tient
non loin d’ici, au Parc des Expositions à la Porte de Versailles une
grande journée de débats, conférences et concerts, à laquelle je vous
invite à vous joindre en sortant d’ici. Des appels ont été
signés ; le boycott des produits israéliens s’organise.
Pour
terminer, je voudrais vous lire des extraits de l’appel d’un
universitaire palestinien qui tente d’oeuvrer pour la paix dans la
bande de Gaza. Il s’appelle Ziad Medhouk et au printemps de l’année
dernière il s’efforçait encore d’organiser une conférence
internationale à Gaza même. Voici ce qu’il dit : (avril2008)
« Toutes les universités de la bande de Gaza sont fermées depuis
plus d’une semaine à cause du manque de moyens de transports et de
carburants, puisque les frontières qui relient la bande de Gaza à
l’extérieur sont fermées par ordre militaire israélien… Malgré la
situation très difficile dans la bande de Gaza,les universités et les
écoles ont pu résister, mais, depuis une semaine….la vie est presque
morte à Gaza. L’éducation est sacrée en Palestine, l’éducation
représente l’espoir pour les jeune Palestiniens souvent traumatisés par
la situation dans notre pays.
Avec le blocus et le désespoir total dans la bande de Gaza, nous lançons un seul appel :
Sauvez
l’éducation dans la Bande de Gaza, sauvez l’avenir de nos jeunes
étudiants, sauvez leur espoir, sauvez la vie à Gaza »
Et,
pour donner la parole à une autre voix, cette fois ci une voix juive,
voici aussi quelques lignes de Pierre Stamboul, publiées
par l ’UJFP qui souligne qu’il n’y aura point de paix sans réparation
des injustices subies : « …60 ans après, les Palestiniens
continuent à payer pour un crime européen : le génocide nazi. 60
ans après, c’est l’impunité d’Israël malgré les violations constantes
du droit qui permet la poursuite de la destruction de la Palestine. Une
injustice majeure a été commise : un nettoyage ethnique et
l’expulsion de tout un peuple de sa terre. Il n’y aura pas d e paix
sans réparation et cette paix devra reposer sur les droits fondamentaux
qui s’imposent à tous»
Ce sera ma conclusion
Josette Lendi
Motion
Palestine
L’ACCA,
réunie en Assemblée Générale le 17 mai 2008,
●
Rappelle son opposition à la doctrine colonialiste qui est à la
base du sionisme ainsi que sa condamnation de l’occupation
coloniale des territoires palestiniens et de la répression qui
s’abat sur la population de Gaza et de Cisjordanie
●
Condamne le soutien apporté par les puissances impérialistes à la
politique expansionniste de l’Etat d’Israël
●
Affirme son soutien à la résistance du peuple palestinien et à sa
juste revendication
D’un
état libre et viable établi dans les frontières de 1967
conformément aux résolutions d el’ONU et avec Jérusalem-Est pour
capitale
●
Affirme également son soutien aux mouvements pacifistes israéliens
●
Appelle les mouvements palestiniens à dialoguer et à s’unir pour
présenter un front commun en face de l’Etat d’Israël
République Sahraouie.
Dans
son rapport G. Perlès nous rappelle que le Sahara
Occidental reste la dernière colonie en Afrique et nous explique la
position du Maroc.
L’attachement déjà ancien de l’ACCA à la cause
du peuple Sahraoiu débouche sur le motion suivante adoptée à
l’unanimité par l’Assemblée Générale .
Motion pour la République sahraouie
L’ACCA, réunie en Assemblée Générale le 17 mai 2008,
Rappelle son attachement à la cause du Peuple Sahraoui et le soutien qu’ell lui a déjà apporté dans le passé
Exprime le souhait de rencontrer le nouveau représentant du Front
Polisario, Omar Mansour et de renforcer ses contacts avec les
associations de soutien au peuple sahraoui,
Décide d’une rencontre exceptionnelle d’un bureau élargi dans un
proche avenir pour discuter de la rédaction d’une motion de soutien au
peuple sahraoui, sur la base de celle qui a été présentée par Georges
Perles ainsi que de son éventuelle participation à la manifestation du
28 mai 2008 et au colloque du 19 juin 2008.
(Trois membres du bureau ont participé de 18 à 20 h à la manifestation réussie du 28 mai près de l’Assemblée Nationale)
Germaine Tillion (1907 – 2008) nous à
quittés.
Le 19 avril dernier Germaine Tillion,
dont nous avons commémoré le 100ème anniversaire dans
notre journal N° 36 de juillet 2007, s’est éteinte à quelques
jours de son 101ème anniversaire.
Ethnologue, cofondatrice du premier
réseau de résistance « Le Musée de l’Homme »
en 1940, elle avait été arrêtée, condamnée à mort : sa
peine avait été commuée en déportation au camp de Ravensbrück.
Rescapée de cet enfer, elle écrivit dès 1945 un ouvrage sur les
conditions de vie dans ce camp. Cette expérience douloureuse la conduit à devenir historienne de la déportation.
Elle
fut de tous les combats humanistes et anticolonialistes. Elle militait
activement pour la paix et les droits de l'homme et s'engagea contre la
pratique de la torture.
Elle
fut parmi les douze personnalités françaises qui demandérent la
reconnaissance des actes de torture durant la guerre d'Algérie.
Malgré
son âge, elle s'est prononcée contre les attentats aveugles de ces
derniers temps, contre l'intervention des USA en Irak, elle défendait
aussi les immigrés sans papiers.
L'ACCA, au nom de tous ses adhérents, tient à lui rendre hommage.
voir quelques liens sur notre site
Message du Comité local du Mouvement de la Paix de Malakoff
Nous saluons l’Assemblée Générale de l’ACCA. Le Mouvement de la Paix
ont de nombreuses convergences en particulier concernant la
condamnation du colonialisme et de ses conséquences et de la politique
du gouvernement qui accentue ses dépenses militaires et sa politique
militariste de plus en plus alignée sur celle des Etats-Unis.
Nous nous félicitons que l’ACCA soit partie prenante de l’appel OTAN-
AFGHANISTAN et de la campagne qui s’organise contre cette nouvelle
guerre. Responsable du groupe
de travail Proche-Orient au Mouvement de la Paix, je serai tout
l’après-midi à l’initiative de la Plateforme de ONG (48 organisations)
à la Porte de Versailles où le Mouvement de la Paix a un stand. Je vous
souhaite bonne réussite dans vos projets et j’espère que nous nous
retrouverons pour des actions communes dans les rassemblements qui
prennent de l’ampleur aujourd’hui. Nous vous invitons à notre Congrès qui se tiendra en Novembre à Dijon.Nicole BOUEXELMembre du Bureau Nationaldu Mouvement de la Paix
Fête de l'HUMANITE
L'association
AGIR CONTRE LE COLONIALISME AUJOURD'HUI
sera présente à la prochaine fête de l'Humanité les
vendredi
12, samedi
13 et dimanche
14 septembre
Tous les adhérents sont invités à visiter le stand et à participer à sa tenue.
La page FETE