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le bulletin de l'association

39 Juin 2008

les abonnés  et les adhérents  recevront  prochainement la version  imprimée du  bulletin.

    Editorial
par Henri ALLEG

PLUS QUE JAMAIS

POURSUIVRE LE COMBAT ANTICOLONIALISTE !


Le 17 mai dernier se tenait l’Assemblée générale de notre association. Elle s’ouvrait par l’intervention d’Henri Alleg, Président de l’ACCA depuis sa fondation, élu Président d’honneur à la clôture de la réunion qui devait également 
choisir Alban Liechti comme nouveau Président ainsi que Jean Clavel et Philippe Paraire en tant que vice-Présidents .Ci-dessous, en guise d’ « éditorial», l’introduction d’Henri Alleg aux travaux de la session.

Notre dernière assemblée générale s’était tenue en avril 2006, c’est à dire il y a deux ans. Un espace de temps relativement court mais particulièrement riche en activité pour notre association dont Alban Liechti, jusqu’ici notre vice-président, donnera tout à l’heure un aperçu.

Deux ans aussi au cours desquels la situation politique aussi bien en France que dans le monde n’a cessé de nous interpeller et, en premier lieu, sur le terrain même qui est le nôtre : celui de la lutte contre les séquelles politiques, économiques et culturelles du colonialisme et contre les tentatives de le faire resurgir sous des formes nouvelles.

Au début de la création de notre association, il y a maintenant plus de vingt ans, nous avions mis au premier plan de nos préoccupations, ce que l’on a appelé le « devoir de mémoire » : ne rien oublier de ce que fut l’odieux système colonial, des combats menés contre lui par les peuples écrasés sous sa monstrueuse puissance, garder vivant le souvenir et l’exemple de ces femmes et de ces hommes clairvoyants et courageux qui, aussi bien dans les pays sous le joug qu’en France ont été les acteurs de ces années tragiques n’hésitant pas à y sacrifier leur liberté et bien souvent leur vie.

Cet aspect de notre engagement pour maintenir la mémoire de cette période n’est nullement dépassé, particulièrement à un moment où des autorités n’hésitent pas à se faire ouvertement les complices des nostalgiques du colonialisme. C’est ainsi que l’on a vu des maires -en Provence notamment- apporter leur caution à des manifestations organisées dans des cimetières pour honorer des tueurs de l’OAS dont l’un avait été condamné à mort pour avoir tenté d’assassiner le Général de Gaulle alors Président de la République. Mais peut-on réellement s’étonner de cette mansuétude à l’égard de ceux qui s’efforcent sans honte de «réviser » le passé jusqu’à tresser des couronnes de lauriers aux pires assassins quand une majorité de députés au premier rang desquels les amis de Nicolas Sarkozy applaudissent le vote d’un texte scandaleux exaltant le « rôle positif » du système colonial ? La bataille que nous avons menée avec d’autres organisations et militants pour dénoncer cette honte et ces mensonges concernant le passé reste donc toujours une tâche actuelle. L’ACCA continuera à s’en préoccuper mais il convient aussi de ne jamais la détacher des brûlantes et angoissantes sollicitations du moment.

Certes, en dépit des échecs de tout ordre subis durant ces dernières décennies par les forces de progrès, d’immenses pas libérateurs ont aussi été réalisés de par le monde par les peuples et se poursuivent encore sous nos yeux comme en Amérique Latine et sur d’autres continents. Mais, ceux qui, hier, régnaient en maîtres sur d’immenses espaces, n’ont pas renoncé, bien au contraire, à garder ou à remettre sous leur tutelle économique, politique et militaire des pays qui avaient reconquis leur indépendance.
En Irak, en Afghanistan, les troupes américaines avec l’appui de leurs alliés, poursuivent des guerres de dévastation et d’extermination et ceux qui dirigent depuis Washington laissent entendre que leur prochaine cible pourrait être l’Iran, un pays, lui aussi, riche en pétrole et en gaz. Il n’est pas un jour où, en Palestine, en Afrique ou ailleurs, ne se fassent entendre le tir de mitrailleuses et l’explosion de bombes causant la mort de centaines ou de milliers de nouvelles victimes tandis que se créent partout d’immenses zones de chaos et de famine pour des populations entières.

Il faut malheureusement constater que les gouvernants français notamment depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat, jouent un rôle de plus en plus négatif dans cette situation, apportant leur caution et souvent, leur participation active à la poursuite de cette politique criminelle.

Loin de tirer les leçons de l’épouvantable période coloniale et des guerres qui l’accompagnèrent , le Président de la République, dans un discours prononcé à Dakar a été jusqu’à reprendre à son compte tous les clichés racistes et méprisants déversés depuis des siècles sur l’Afrique et les Africains. Il ne s’agit pas là seulement d’affirmations insultantes, inadmissibles, même si elles sont démenties le lendemain où presque du jour où elles ont été formulées, il s’agit d’actions concrètes qui engagent dangereusement notre pays pour le présent et pour l’avenir.

Sous l’impulsion de ses dirigeants, notre pays prend une place de plus en plus grande dans cette stratégie « atlantique » de guerre et de reconquête coloniale présentée comme un devoir de défense des « droits de l’homme » alors que c’est au contraire sa totale négation qui est mise en œuvre. Par la voix de son Président, la France s’est récemment engagée à renforcer ses effectifs en Afghanistan . Des milliards sont également prévus pour édifier une base stratégique nucléaire à Abou Dhabi, aux frontières de l’Iran et pour la construction de nouveaux sous- marins et porte-avions. Ainsi s’ouvre –et de façon quasi clandestine car on en parle à peine dans les médias et pas du tout au Parlement- la terrifiante perspective de nouvelles, longues et sanglantes guerres de type colonial. Des guerres qui, outre les flots de sang versé, engloutiront des milliards d’euros –ces milliards qu’au nom d’une prétendue nécessaire austérité, ceux qui dirigent, refusent à l’éducation , à la santé, aux retraites, aux logements, aux revendications légitimes des Français.

Philippe Paraire dira quelles conclusions implique pour nous mêmes, pour l’ACCA, cette situation aussi bien vis-à-vis des peuples hier sous le joug qu’à l’égard de ces millions d’hommes et de femmes qui partout dans le monde, ne se reconnaissent nullement dans les orientations prônés par Bush, Sarkozy et autres va-t-en guerre. Au nom de notre bureau, notre ami formulera des propositions d’action sur lesquelles nous aurons à nous prononcer.

Il va sans dire aussi que toutes les tâches que nous nous fixerons ne pourront s’accomplir que si nous nous donnons les moyens de les entreprendre et de les faire aboutir. Cela, implique entre autres conditions, une amélioration de notre travail organique, des meilleurs contacts entre responsables et avec nos adhérents, un sujet qu’abordera notre ami Jean Clavel . Il nous faudra aussi pour donner une nouvelle impulsion à notre activité, faire surgir et mettre en place de nouvelles forces, permettant à de plus jeunes de prendre toute leur responsabilité et de participer pleinement, et dans l’esprit d’un toujours meilleur travail collectif, à la direction de notre association.

Voilà, chers amis, ce que j’étais chargé de vous dire en préliminaire aux discussions de cette journée .

Je m’arrêterai donc là en déclarant ouverts les travaux de notre Assemblée Générale.

Bon travail à tous !


Compte rendu d’activités 

à l’Assemblée Générale.

Bienvenue à tous à cette première Assemblée que nous tenons dans cette Maison toute neuve de la Vie Associative  à Malakoff. Cette année c’est aussi le 60ème anniversaire de la déclaration des Droits de l’Homme
Adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée Générale de l’O.N.U. réunie au Palais de Chaillot à Paris. C’est aussi le 40ème anniversaire des grèves de Mai 1968 qui ont beaucoup apportées au peuple français. Mais c’est aussi hélas le 50 ème anniversaire de la 5ème République de pouvoir personnel née à cause d’un coup d’Etat pendant la guerre d’Algérie, et le premier anniversaire du dernier président de cette 5ème République.
Je vous invite à vous reporter pour le compte rendu de nos activités depuis avril 2006 à l’article paru dans notre dernier journal (bulletin Agir n°38).
Pour l’année 2008 nous nous engageons à continuer à participer à la Fête de l’Humanité, ce sera pour la 22ème fois. Nous aurons un nouveau fronton pour notre stand.
Nous pensons organiser un après midi de débats autour du lancement de notre nouvelle pétition pour le retour des soldats français basés à l’étranger.
Nous souhaitons organiser des débats en commun avec l’ARAC et d’autres organisations amies, et passer un ou deux films anticolonialistes.
Pour réussir nos actions  tous ensembles :

« MILITONS PLUS, TRAVAILLONS PLUS, POUR GAGNER LA PAIX, LA JUSTICE ET LA LIBERTE DES HOMMES ET DES PEUPLES. »
                                                                                                                       Alban Liechti.


PAS UN SOLDAT FRANCAIS POUR LES GUERRES COLONIALES !

RETOUR EN FRANCE DE TOUS LES SOLDATS EN OPERATIONS EXTERIEURES !

DEMANTELEMENT DE TOUTES LES BASES MILITAIRES FRANCAISES EN DEHORS DU TERRITOIRE NATIONAL !

De 1962 à 2008, pendant quarante six ans, l'ingérence militaire des gouvernements français s'est exercée principalement en Afrique. Vingt huit opérations militaires ont été menées en action de combat, une tous les dix neuf mois en moyenne, entre 250 et 600 soldats français ont étés tués, et ces combats ont fait des milliers de victimes parmi les populations africaines.

Le budget militaire de la France (37 milliards d'euros inscrits en 2008, près de 600 euros par habitant, deux fois plus que l'allemagne), est le cinquième du monde après les USA, la Chine, la Russie et l'Angleterre.

L'entretien des bases à l'étranger à lui seul coûte 300 millions d'euros. Le coît du corps expéditionnaire permanent de ces bases est évalué à environ 9 milliards d'euros.

La base d'Abu Dhabi est prévue en 2011 pour au moins 10 000 soldats, c'est à dire à elle seule presque autant que la totalité des forces actuellement en opérations extérieures ! Coût à prévoir : 10 milliards d'euros !

L'ensemble est à comparer avec les "déficits" qui justifient aux yeux du gouvernement Fillon la casse actuelle des services publics et le plan d'austérité.

Extraits de la présentation faite sur le sujet par Philippe PARAIRE.  L'assemblée générale a débattu des ces questions et a décidé de combattre cette politique par des actions et une campagne de signatures de la pétition jointe ci-après.


Pétition :

NON à la nouvelle guerre coloniale en Afghanistan !

PLUS UN SEUL SOLDAT FRANCAIS HORS DE FRANCE !

Les forces politiques et les intérêts financiers qui soutiennent le Président de la République sont en train de faire de la France un pion de plus dans la stratégie impérialiste mondiale dirigée par les Etats-Unis.

En plus de maintenir la présence militaire agressive de la France en Afrique, le Président a le projet d'envoyer des milliers de soldats en Afghanistan. Parallèlement, il prétend implanter une immense base à Abu-Dabi, face à l'Iran, avant 2012, au prix d'efforts financiers inouïs.

A l'heure où le peuple français souffre de la politique d'austérité du gouvernement, l'ACCA appelle toutes les personnes éprises de paix à s'unir autour de mots d'ordre susceptibles d'impulser un puissant mouvement de protestation contre cette politique à la fois inacceptable et ruineuse.

Tous ensemble, exigeons :

  • Le démantèlement de toutes les bases militaires à l'étranger, notamment en Afrique.

  • Le retour immédiat sur le territoire national des 12 000 soldats français toujours engagés dans des opérations militaires extérieures.

Adressez vos signatures (et commentaires) à l'ACCA
Courriel : ass.acca@wanadoo.fr     Site : www.acca.free.fr


L'Assemblée Générale de l'ACCA s'associe à la campagne de pétition pour dénoncer la conspiration visant à diviser la Bolivie.

La situation en Bolivie est de plus en plus grave. Il est nécessaire de soutenir le Président Evo Morales, en signant et en faisant circuler cet appel, 

 
En Bolivie, le processus de changements pour les majorités court le risque d'être brutalement restreint. L'arrivée au pouvoir d'un président indigène, élu avec un soutien sans précédent dans ce pays, et ses programmes de bénéfice populaire et de récupération des ressources naturelles, ont dû affronter dès les premiers moments les conspirations oligarchiques et l'ingérence impériale.

Récemment, l'escalade conspirative a atteint ses niveaux maximaux. Les actions subversives et anticonstitutionnelles avec lesquelles les groupes oligarchiques prétendent diviser la nation bolivienne, reflètent la mentalité raciste et élitiste de ces secteurs et constituent un très dangereux précédent, non seulement pour l'intégrité de ce pays, mais aussi pour celle d'autres pays de notre région.

L'histoire montre avec une grande éloquence les terribles conséquences que les processus divisionnistes et séparatistes induits et approuvés par de puissants intérêts étrangers ont eu pour l'humanité sur tous les terrains.

Devant cette situation nous, les signataires, voulons exprimer notre soutien au gouvernement du Président Evo Morales Ayma, à ses politiques de changement et au processus constitutif souverain du peuple bolivien. De même, nous rejetons l'appelé Statut autonome de Santa Cruz pour son caractère inconstitutionnel et pour attenter contre l'unité d'une nation de notre Amérique.

Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté pour qu'elles unissent leurs voix pour dénoncer, par toutes les voies possibles, cette manoeuvre divisionniste et déstabilisatrice dans une heure historique pour l'Amérique Latine.

Premiers signataires : 

Adolfo Pérez Esquivel (Argentina); Rigoberta Menchú (Guatemala); Noam Chomsky (EEUU); Oscar Niemeyer (Brasil); Eduardo Galeano (Uruguay); Ignacio Ramonet (España/Francia); Elena Poniatowska (México); Frei Betto (Brasil); Gianni Vattimo (Italia); Adolfo Sánchez Vázquéz (España/México); Ernesto Cardenal (Nicaragua); Armand Mattelart (Bélgica); Ramsey Clark (EEUU); Manu Chao (Francia/España); Franz Hinkelammert (Alemania/Costa Rica); Francois Houtart (Bélgica); Alfonso Sastre (España); Paul Leduc (México); Fernando Pino Solanas (Argentina); Roberto Fernández Retamar (Cuba); Howard Zinn (EEUU); Keith Ellis (Canadá); Jorge Enrique Adoum (Ecuador); Belén Gopegui (España); Jesusa Rodríguez (México); Stella Calloni (Argentina); Joao Pedro Stedile (Brasil); Eric Toussaint (Bélgica); Rafael Cancel Miranda (Puerto Rico); Richard Gott (Reino Unido); Miguel D'Escoto (Nicaragua); Silvio Rodríguez (Cuba); Carmen Bohórquez (Venezuela); Víctor Heredia (Argentina); Blanca Chancosa (Ecuador); Thiago de Mello (Brasil); Juan Mari Bras (Puerto Rico); Hildebrando Pérez (Perú); Pascual Serrano (España); Fernando Rendón (Colombia); Víctor Víctor (República Dominicana); Luisa Vicioso (Rep. Dominicana); Cecilia Todd (Venezuela); Alex Cox (Reino Unido); Danny Rivera (Puerto Rico); Isaac Rosa (España); Jean Marie Binoche (Francia); Ramón Chao (España/Francia); Pablo Guayasamín (Ecuador); Andrés Sorel (España); Ariel Dorfman (Chile);  Carlo Frabetti (Italia/España); Carlos Fazio (México); Manuel Cabieses (Chile); Carlos Fernández Liria (España); Cintio Vitier (Cuba); Héctor Díaz-Polanco (Rep. Dominicana/México); Javier Couso Permuy (España); Jaime Caycedo  (Colombia); Fernando Martínez Heredia (Cuba); Isabel Parra (Chile);  James Cockcroft (EEUU); Fina García Marruz  (Cuba); Fernando Morais (Brasil);  Juan Madrid   (España); Pablo Marcano García (Puerto Rico); Graziella Pogolotti (Cuba); Piero Gleijeses (Italia/EEUU); Raúl Pérez Torres (Ecuador);  Miguel Barnet (Cuba); Roberto Diaz Castillo (Guatemala); Nancy Morejón (Cuba); Salim Lamrani (Francia); Santiago Alba Rico (España); Saul Landau (EEUU); Stefania Mosca (Venezuela); Víctor Flores Olea (México); Wim Dierckxsens (Costa Rica); Wozniak (Polonia); Eric Nepomuceno (Brasil); Aldo Díaz Lacayo (Nicaragua); Alfredo Vera (Ecuador); Angel Augier (Cuba); Antonio Elías (Uruguay); Beverly Keene (Argentina/EEUU); Constantino Bértolo (España); Michel Collon (Bélgica); Juan Carlos Camaño (Argentina); César López (Cuba); Emir Sader (Brasil); Fernando Buen Abad Domínguez (México); Eduardo Torres-Cuevas (Cuba); Gennaro Carotenuto (Italia); Gilberto Maringoni (Brasil);Gloria la Riva (EEUU); Hernando Calvo Ospina (Colombia); Higinio Polo (España); Iván Padilla  (Venezuela); Jaime Sarusky (Cuba); James Early (EEUU); Jorge Beinstein (Argentina); Jorge Sanjinés (Bolivia); José Steinsleger (Argentina/México); Julio César Monge (El Salvador); Lasse Söderberg (Suecia); José Hugo Moldiz Mercado (Bolivia); José Pertierra (Cuba/EEUU); Luciano Vasapollo (Italia); Luis Bilbao (Argentina); Manuel Talens (España); Marcos Roitman (Chile): Marlon Santi (Ecuador); Matías Bosch (Rep. Dominicana); Michele Mattelart (Francia); Montserrat Ponsa Tarres (España); Néstor Kohan (Argentina); Pablo Armando Fernández (Cuba);  Roberto Montoya (Argentina/España); Sergio Trabucco (Chile);  Medea Benjamín (EEUU); Reynaldo González (Cuba); Roberto Sánchez Ramos (España); Setsuko Ono (Japón/EEUU); Vicente Battista (Argentina); Vicente Rodríguez Nietzsche (Puerto Rico); Winston Orrillo Ledesma (Perú); Alberto Lecci (Argentina); Alejandro Moreano (Ecuador); Alessandra Riccio (Italia); Alicia Jrapko (EEUU); Ana Esther Ceceña (México); Angel Juarez Almendros (España); Antoine Chao (Francia); Ángeles  Maestro (España); Antón Arrufat  (Cuba); Aram Aharonian (Uruguay); Claudia Camba  (Argentina); Carilda Oliver Labra (Cuba); Claudia Korol (Argentina); Daniel Lorenzi (Italia); David Acera (España); Faride Zeran (Chile); Diosdado Toledano (España); Félix Julio Alfonso López (Cuba); Francisco (Pancho) Villa (Chile); Irene Amador (Colombia); Francisco de Oraa  (Cuba); Jane Franklin (EEUU); Humberto Arenal (Cuba); Juan Brom (México); Lisette Nicole Adoum (Suiza); Jorge Ibarra (Cuba); Luciano Alzaga (Argentina); Marilia Guimaraes (Brasil); José Ignacio López Vigil (Cuba); Manuel de la Rica (España); Maximilien Arvelaiz (Venezuela); Leonardo Acosta (Cuba); Miguel Mirra (Argentina); Milagros Rivera Rérez (Puerto Rico); Oscar-René Vargas (Nicaragua); Osvaldo León (Ecuador); Paulo Nakatani (Brasil); Pepe Viñoles (Uruguay); Red Ronnie (Italia); Rolando Rodríguez (Cuba); Sara Rosemberg (Argentina);  Vicente Romano (España); Sergio Ortiz (Argentina); Yamandú Acosta (Uruguay); Antonio Cuesta (España); Antonio Gaztambide (Puerto Rico); Coriún Aharonian (Uruguay);  Rosa Miriam Elizalde (Cuba); Daniel del Solar (EEUU); Ángel Guerra (Cuba); Edgar Páez (Venezuela); Eva Golinger (EEUU); Guillermo C. Cohen-DeGovia (México); Estrella Rey (Cuba);  Hiram Guadalupe Pérez (Puerto Rico); Humberto Mata (Venezuela); Isabel Monal (Cuba); Jhonny Jiménez (Ecuador); Joseba Macías (País Vasco); Juan Carlos Monedero (España); Julio Pomar (México);  René Vázquez Díaz (Cuba); Liliana Játiva (Ecuador); Daniel das Neves (Argentina); Luis Hernández Navarro (México); María del Carmen Barcia (Cuba); Mertxe Aizpurua (País Vasco); Andrés Gómez (Cuba/EEUU); Nayar López (México); Ramon Franquesa (España); Zoyla Lapique (Cuba); Margarita Zapata (México); Miguel Urbano (Portugal); Javier Corcuera (Perú); Alicia Hermida (España); Jaime Losada (España); Alejandro Torres (Puerto Rico); Juan Antonio Hormigón (España); Lidia Fagale (Argentina); Brian Becker (EEUU);  Héctor Sosa (Argentina);  Ana María Larrea (Ecuador);  Ana Villareal (Argentina);  Beatriz Chisleanschi (Argentina); Carlos A. Lozano Guillén (Colombia);  Judith Rabinovich (Argentina);

Soixante années de dépossession,
quarante années d’occupation en Palestine!


Vous m’avez demandé de faire le point sur la situation en Palestine après 60 ans de guerre. Mais le terme « guerre » ne me semble pas le plus approprié, car il donne l’impression de deux forces égales en présence. Ce qui n’est pas le cas. Il s’agit bien d’occupation et de résistance. C’est pourquoi j’ai changé le titre qui m’était proposé en « 60 années de dépossession, 40 années d’occupation en Palestine »

Je ne vais pas vous faire une fois de plus le tableau de la situation à Gaza, où elle est dramatique, et en Cisjordanie où elle l’est à peine moins, puisque les barrages y sont toujours aussi nombreux et l’armée israélienne toujours prête à intervenir que ce soit à Ramallah, à Bethléem ou à Hébron. La vie économique étouffée, l’extension des colonies et la pénétration du mur de séparation de plus en plus loin à l’intérieur de la Cisjordanie ne sont plus à décrire. La perspective d’un règlement pacifique du conflit par une paix juste et durable recule toujours davantage.

Alors que s’est-il passé de nouveau ?Aujourd’hui, contrairement à ce qui s’est passé pendant des années, l’information circule et pour qui veut savoir il n’est pas besoin d’aller chercher les bulletins et les sites militants. Des questions jusqu’ici tabou et pourtant dénoncées depuis plus d de dix ans par les nouveaux historiens israéliens trouvent leur place dans les quotidiens
Même « Témoignage chrétien » qui refusait encore les articles relatifs à la Palestine il n’y a guère, vient de publier un dossier sur la « Nakba » rappelant les mensonges qui ont participé au x mythes fondateurs d’Israël : celui d’une terre sans peuple, pour un peuple sans terre, celui d’un soi-disant appel des pays arabes en 1948 invitant à la fuite  la population civile palestinienne, celui du petit David luttant seul contre Goliath.

Mais si l’on peut trouver aujourd’hui des articles décrivant la situation pathétique des habitants de Gaza ou la lente agonie de blessés palestiniens qui se vident de leur sang et que les tirs de soldats israéliens empêchent de secourir, l’analyse politique ne suit pas toujours.
« Parler de la paix tout le temps pour ne la faire jamais » reste le maître mot de la diplomatie israélo-américaine. Les promesses d’Annapolis restent des perspectives de plus en plus vagues et lorsque le Hamas consent à mots couverts à la discussion on fait mine de ne pas comprendre et de dénoncer une fois de plus le terrorisme.
Quant au terrorisme d’état, il n’est, lui, jamais dénoncé comme tel par la presse bien pensante. Celle-ci se contente au mieux de faire appel à la sensibilité des lecteurs mais ne les éclaire pas sur l’hypocrisie des discours officiels.
Mahmoud Abbas va-t-il se décider à signer une reddition sans gloire aux désiderata de son ennemi ? et qu’en dira le peuple palestinien ? Allons nous vers une troisième intifada ? Le Hamas étendra-t-il encore son influence en Cisjordanie ? Quel sera le sort de Gaza, sera-t-elle réduite à une famine meurtrière et  à une dislocation totale de la société ?
Les plus sensés de nos amis juifs voient aussi avec effarement ce qu’il est advenu de l’Etat d’Israël, et s’interrogent sur ses chances de survie à plus lointaine échéance. Parviendra-t-il un jour à une intégration pacifique au sein de ses voisins arabes, ce qui ne va pas sans que justice soit rendue au peuple palestinien ? La paix au Proche-Orient garde-t-elle une chance
alors que le désordre semé par les USA et leurs alliés en Irak, au Liban, et les tentatives de déstabilisation, les menaces sur l’Iran et la Syrie s’étendent ? Y aura-t-il un changement de politique de la part des Américains après les élections de novembre ?et s’il faut attendre la mise en place d’un nouveau président en janvier 2009 ne sera-t-il pas trop tard pour parvenir à cette paix « juste et durable » que nous appelons de nos vœux ? D’ailleurs n’est-il pas déjà trop tard ? Et certains esprits ne sont-il pas dès maintenant résignés à ce que la loi du plus fort l’emporte définitivement  N’entend on pas ici et là des encouragements adressés aux Paestiniens à se montrer « raisonnables », à « changer de tactique » ?
Pendant que ces questions lancinantes restent en suspens, que valent les efforts des bonnes volontés toujours actives en France et à l’étranger ?
Mentionnons par courtoisie et puisque la presse n’en a pas donné le moindre écho, la confé-rence internationale des Nations Unies à l’UNESCO qui s’est tenue les 29 et 30 Avril dernier sur le problème des réfugiés. Mais craignons que cette discrète conférence ne soit le prélude
à une absorption des exilés dans le sous-prolétariat des pays de refuge sans que jamais leur soit offerte une réparation ni matérielle ni morale pour la dépossession de leurs maisons et de leurs biens en 1948.

Car l’anniversaire tant célébré en France de la création de l’Etat d’Israël a pour sombre revers la catastrophe subie par les Palestiniens. Cette « Nakba » a été marquée en France et à l’étranger par diverse journées de mobilisation, organisée par les Palestiniens vivant en France de concert avec l’AFPS et les associations locales, ainsi que par la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine .
La Journée de la Terre, le 29 mars a vu des oliviers plantés en souvenir de la Terre perdue des Palestiniens. Aujourd’hui même, se tient non loin d’ici, au Parc des Expositions à la Porte de Versailles une grande journée de débats, conférences et concerts, à laquelle je vous invite à vous joindre en sortant d’ici. Des appels ont été signés ; le boycott des produits israéliens s’organise.
Pour terminer, je voudrais vous lire des extraits de l’appel d’un universitaire palestinien qui tente d’oeuvrer pour la paix dans la bande de Gaza. Il s’appelle Ziad Medhouk et au printemps de l’année dernière il  s’efforçait encore d’organiser une conférence internationale à Gaza même. Voici ce qu’il dit : (avril2008) « Toutes les universités de la bande de Gaza sont fermées depuis plus d’une semaine à cause du manque de moyens de transports et de carburants, puisque les frontières qui relient la bande de Gaza à l’extérieur sont fermées par ordre militaire israélien… Malgré la situation très difficile dans la bande de Gaza,les universités et les écoles ont pu résister, mais, depuis une semaine….la vie est presque morte à Gaza. L’éducation est sacrée en Palestine, l’éducation représente l’espoir pour les jeune Palestiniens souvent traumatisés par la situation dans notre pays.
Avec le blocus et le désespoir total dans la bande de Gaza, nous lançons un seul appel :
Sauvez l’éducation dans la Bande de Gaza, sauvez l’avenir de nos jeunes étudiants, sauvez leur espoir, sauvez la vie à Gaza »

Et, pour donner la parole à une autre voix, cette fois ci une voix juive, voici aussi quelques  lignes de Pierre Stamboul, publiées  par l ’UJFP qui souligne qu’il n’y aura point de paix sans réparation des injustices subies : « …60 ans après, les Palestiniens continuent à payer pour un crime européen : le génocide nazi. 60 ans après, c’est l’impunité d’Israël malgré les violations constantes du droit qui permet la poursuite de la destruction de la Palestine. Une injustice majeure a été commise : un nettoyage ethnique et l’expulsion de tout un peuple de sa terre. Il n’y aura pas d e paix sans réparation et cette paix devra reposer sur les droits fondamentaux qui s’imposent à tous»

Ce sera ma conclusion  

Josette Lendi


Motion Palestine

L’ACCA, réunie en Assemblée Générale le 17 mai 2008,

● Rappelle son opposition à la doctrine colonialiste qui est à la base du sionisme ainsi que sa condamnation de l’occupation coloniale des territoires palestiniens et de la répression qui s’abat sur la population de Gaza et de Cisjordanie

● Condamne le soutien apporté par les puissances impérialistes à la politique expansionniste de l’Etat d’Israël

● Affirme son soutien à la résistance du peuple palestinien et à sa juste revendication

D’un état libre et viable établi dans les frontières de 1967 conformément aux résolutions d el’ONU et avec Jérusalem-Est pour capitale

● Affirme également son soutien aux mouvements pacifistes israéliens

● Appelle les mouvements palestiniens à dialoguer et à s’unir pour présenter un front commun en face de l’Etat d’Israël


République Sahraouie.

Dans son  rapport  G. Perlès nous rappelle que le Sahara Occidental reste la dernière colonie en Afrique et nous explique la position du Maroc.
L’attachement déjà ancien de l’ACCA à la cause du peuple Sahraoiu débouche sur le motion suivante adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Générale .


Motion pour la République sahraouie

L’ACCA, réunie en Assemblée Générale le 17 mai 2008,

    Rappelle son attachement à la cause du Peuple Sahraoui et le soutien qu’ell lui a déjà apporté dans le passé

    Exprime le souhait de rencontrer le nouveau représentant du Front Polisario, Omar Mansour et de renforcer ses contacts avec les associations de soutien au peuple sahraoui,

    Décide d’une rencontre exceptionnelle d’un  bureau élargi dans un proche avenir pour discuter de la rédaction d’une motion de soutien au peuple sahraoui, sur la base de celle qui a été présentée par Georges Perles ainsi que de son éventuelle participation à la manifestation du 28 mai 2008 et au colloque du 19 juin 2008.

(Trois membres du bureau ont participé de 18 à 20 h à la manifestation réussie du 28 mai près de l’Assemblée Nationale)

Germaine Tillion (1907 – 2008) nous à quittés.


Le 19 avril dernier Germaine Tillion, dont nous avons commémoré le 100ème anniversaire dans notre journal N° 36 de juillet 2007, s’est éteinte à quelques jours de son 101ème anniversaire.


Ethnologue, cofondatrice du premier réseau de résistance « Le Musée de l’Homme » en 1940, elle avait été arrêtée, condamnée à mort : sa peine avait été commuée en déportation au camp de Ravensbrück. Rescapée de cet enfer, elle écrivit dès 1945 un ouvrage sur les conditions de vie dans ce camp. Cette expérience douloureuse la conduit à devenir historienne de la déportation.

Elle fut de tous les combats humanistes et anticolonialistes. Elle militait activement pour la paix et les droits de l'homme et s'engagea contre la pratique de la torture.

Elle fut parmi les douze personnalités françaises qui demandérent la reconnaissance des actes de torture durant la guerre d'Algérie.

Malgré son âge, elle s'est prononcée contre les attentats aveugles de ces derniers temps, contre l'intervention des USA en Irak, elle défendait aussi les immigrés sans papiers.

L'ACCA, au nom de tous ses adhérents, tient à lui rendre hommage.

voir quelques liens sur notre site


Message du Comité local du Mouvement de la Paix de Malakoff

                Nous saluons l’Assemblée Générale de l’ACCA. Le Mouvement de la Paix ont de nombreuses convergences en particulier concernant la condamnation du colonialisme et de ses conséquences et de la politique du gouvernement qui accentue ses dépenses militaires et sa politique militariste de plus en plus alignée sur celle des Etats-Unis.

    Nous nous félicitons que l’ACCA soit partie prenante de l’appel OTAN- AFGHANISTAN et de la campagne qui s’organise contre cette nouvelle guerre.

    Responsable du groupe de travail Proche-Orient au Mouvement de la Paix, je serai tout l’après-midi à l’initiative de la Plateforme de ONG (48 organisations) à la Porte de Versailles où le Mouvement de la Paix a un stand. Je vous souhaite bonne réussite dans vos projets et j’espère que nous nous retrouverons pour des actions communes dans les rassemblements qui prennent de l’ampleur aujourd’hui.

    Nous vous invitons à notre Congrès qui se tiendra en Novembre à Dijon.

Nicole BOUEXEL
Membre du Bureau National
du Mouvement de la Paix


Fête de l'HUMANITE

L'association 

AGIR CONTRE LE COLONIALISME AUJOURD'HUI

    sera présente à la prochaine fête de l'Humanité les
vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 septembre

Tous les adhérents sont invités à visiter le stand et à participer à sa tenue.
La page FETE




Bulletin périodique édité par l'ACCA
Assoclation des Combattants de la Cause Anticoloniale. AGIR CONTRE LE COLONIALISME AUJOURD'HUI
28, rue Victor-Hugo, 92240 Malakoff. Téléphone : 0155480724. Fax : Ol 55 48 07 25. Internet : www.acca.free.fr
Directeur de la publication : Norbert Sestini. Commission paritaire n- 0902 G 79894.
Rédacteurs : les membres du Bureau. La rédactlon, soucieuse du pluralisme. laisse toute liberté aux auteurs.




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